Rencontre provinciale sur les défis des autochtones en milieu urbain

À l’initiative du maire de Senneterre, Jean-Maurice Matte, les maires de plusieurs municipalités du Québec et les représentants de centres d’amitié autochtones ainsi que des représentants du Gouvernement du Québec et du Gouvernement du Canada ainsi que des instances Premières Nation se sont réunis à La Tuque pour une première fois.

La rencontre, tenue au Complexe culturel Félix-Leclerc avait pour but de dégager les enjeux de ce que vivent les autochtones vivant dans des villes.

Selon ce qui a été rapporté au terme de la rencontre, celle –ci a permis d’approfondir les tendances actuelles et les enjeux de l’autochtonie urbaine au Québec. La question de la collaboration entre les municipalités, les centres d’amitié et les communautés avoisinants a aussi été au centre des discussions.

Pour le maire de Montréal, Dennis Coderre, on avait besoin de cette rencontre. « Seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin», soutient-il, rappelant au passage de l’importance des gouvernements de proximité, les villes.

Il mise beaucoup sur l’événement de la Métropole de la Réconciliation dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal. « On nous a prêté la place. Pour les Premières Nations, on est des filles et des fils d’immigrants», a-t-il rappelé.

« Il faut s’assurer que la culture Atikamekw, la langue, les croyances, le savoir-faire puissent perdurer dans le temps», pense le Grand chef du Conseil de la Nation Atikamekw, Constant Awashish.

Le maire de La Tuque, Normand Beaudoin, a vu de bonnes discussions avoir lieu au cours de la matinée mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres. « Le Centre d’amitié de la Tuque n’a rien à envier aux autres centres d’amitié. Ils font un bon travail on a même un projet avec eux au Lac St-Louis. Val d’Or, eux, regardent pour faire des logements. Comme je l’ai mentionné, 25 % des résidents de la région sont des Premières Nations», affime le maire de La Tuque, Normand Beaudoin.

Aux dires de Normand Beaudoin, les problématiques soulevées par les autres municipalités participantes ressemblent beaucoup à celles vécues à La Tuque.

«Ici, on est plus proches de nos Atikamekws. Depuis plusieurs années, ils sont en  ville et se mêlent à la population», relate M. Beaudoin qui identifie l’emploi comme étant un défi des prochaines années.

Une prochaine rencontre prévue au printemps prochain aura lieu en Abitibi.