Projet de pyrolyse: un grand pas de franchi

Dans la mire des intervenants économiques et forestiers depuis au moins trois ans, le projet de pyrolyse vient de franchir une importante étape. Développement économique Canada pour les régions du Québec, vient d’annoncer le 8 août dernier, une aide financière de 630 000 $.

Patrice Bergeron, directeur forestier et à la diversification économique à la Ville de La Tuque, était plus qu’heureux de l’annonce de Développement économique Canada. À son arrivée en poste à Ville La Tuque, les discussions entourant le projet de biomasse forestière étaient déjà enclenchées. Depuis, le projet a beaucoup évolué. «On voit enfin l’aboutissement de ce projet après trois ans d’efforts de la part de l’ensemble des partenaires: l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), la Conférence Régionale des Élus (CRÉ), Ville La Tuque, l’École forestière de La Tuque (ÉFLT), le Centre local de développement (CLD), Innofibre du CEGEP de Trois-Rivières et le soutien des industriels forestiers de la région», mentionnait visiblement heureux Patrice Bergeron de Ville La Tuque.

«La collaboration du ministre de l’Infrastructure, des Collectivités et des Affaires intergouvernementales et ministre de l’Agence de développement économique du Canada Denis Lebel nous permet de mettre sur pied un projet qui va nous permettre d’aller de l’avant et de développer la filière de la biomasse forestière sur le territoire du Haut Saint-Maurice et d’éventuellement développer notre économie», tenait à souligner M. Bergeron.

L’important dans tout ce dossier, c’est que notre région se démarquera des autres régions en ce sens qu’elle détiendra et développera une expertise non négligeable dans la filière de la biomasse. «Cette filière est un secteur en émergence et c’est définitivement par la recherche et le développement que nous allons créer des procédés de transformations qui soient viables économiquement et que nous allons pouvoir développer les marchés», ajoutait-il.

De travailler en collaboration avec l’UQTR a cet avantage qu’on peut explorer la production d’une foule de produits à partir de l’huile pyrolitique. Bien sûr il y a le biodiésel, mais aussi d’autres produits. «On sait que c’est possible de le faire, mais pour développer des procédés viables économiquement, cela passe par la recherche et le développement. L’objectif ultime est l’implantation d’une bioraffinerie régionale sur le territoire de La Tuque», déclarait Patrice Bergeron. «Et ça, ça représenterait plusieurs emplois».

«Avec le pyrolyseur mobile, nous sommes en projet pilote. Mais on pourra produire suffisamment à cette échelle pour tester le marché», précisait M. Bergeron. «Ce que nous voulons développer à long terme c’est de l’huile à grande échelle. Mais tout cela passe par un volet étude. Il faut comprendre l’approvisionnement, les coûts et le marché».

L’ensemble des partenaires se réunira très bientôt pour présenter tous les détails du projet.