Présentation du documentaire atikamekw Tcikitanaw

Le grand public et les journalistes est invité à assister à la présentation du documentaire Tcikitanaw qui fera l’objet d’une projection et de conférences données par l’intervenant en prévention de la toxicomanie Atikamekw Paul-Yves Weizineau le vendredi 30 novembre à compter de 09h00 à l’UQAM.

Ce documentaire sera présenté dans le cadre de l’événement «La spiritualité autochtone dans les Amériques». Le visionnement sera suivi de deux conférences intitulées «Intervention auprès des jeunes» et ensuite «Les enseignements spirituels de la roue médicinale de Nin» données par M. Weizineau; l’ensemble soulignera les efforts déployés par les Services de santé de la Nation Atikamekw d’Opitciwan en matière de guérison.

Tcikitanaw est un mot atikamekw signifiant « la plus haute montagne », et réfère à cette montagne sacrée située au nord de la communauté atikamekw d’Opitciwan, en Haute-Mauricie. Mais Tcikitanaw, c’est surtout un regard posé depuis le sommet de cette montagne, le regard de jeunes adultes atikamekw sur leur propre vie alors qu’en 1997, ils étaient le sujet de Awacak, un documentaire également réalisé par Anne Ardouin, qui suivait alors leur évolution à l’adolescence. Retrouvant douze ans plus tard ces adolescents devenus adultes, Tcikitanaw prend la mesure du chemin qu’ils ont parcouru, et le film adopte un rythme qui épouse le calme de la nature. Ce film a reçu une mention honorable lors du Festival Présence autochtone 2010.

Tcikitanaw a été produit à la demande des Services de santé d’Opitciwan qui fait face à de nombreux défis en matière de santé, tant pour les soins et services qu’en matière de prévention. «Je suis très préoccupé par le mal-être de certains membres de ma Nation, et je mets de l’avant la philosophie et la spiritualité autochtones dans toutes mes interventions visant à soutenir les efforts d’un Atikamekw ou d’un groupe dans sa volonté de guérir et de s’épanouir», a mentionné Paul-Yves Weizineau, qui fut à l’origine des projets documentaires Awacak et Tcikitanaw. Pour sa part, Mme Yvette Chachai, directrice des Services de santé native d’Opitciwan et infirmière de carrière, déclare: «Les membres de notre communauté peuvent atteindre une meilleure qualité de vie grâce à une approche holistique de guérison, incluant le bien-être spirituel, socio-affectif et physique. Par notre offre de soins et le développement de nouveaux outils de dialogue tel que Tcikitanaw, mon équipe et moi cherchons sans relâche à accompagner nos membres sur le chemin de la santé individuelle et collective».