Mobilisation contre Kruger à Clova

Depuis le début de la semaine, un groupe de citoyens de Clova du secteur de Parent se mobilise contre l’entreprise forestière Kruger qui veut réaliser une coupe forestière à moins de trois kilomètres du village comptant une quarantaine d’habitants.

Avant d’effectuer une première manifestation lundi matin, Pierre Audette, résident de Clova et représentant du Parti vert du Canada pour le comté, a communiqué avec la Sûreté du Québec afin de leur signifier la manifestation de cinq résidents. «Le cas devenait très urgent et on devait faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard», lance M. Audette.

Ce dernier soutient que le président du comité des citoyens de Clova, Jean-Louis Diotte, a signé une carte avec Kruger pour la coupe forestière près du village sans consulter les citoyens. De plus, depuis un an, il y a eu un dépôt au ministère des Ressources naturelles et de la Faune pour un projet de forêt de proximité, ce même secteur visé par Kruger. «On dirait que les compagnies focalisent sur les endroits où les gens vont s’opposer, ajoute M. Audette. Il s’agit d’un geste malhabile et une approche sournoise. D’ailleurs, notre mobilisation se fait aussi en lien avec Montréal, comme des groupes écologistes qui ont été contactés.»

«Si comme citoyen, je ne peux pas protéger la forêt qui est à côté de chez moi, je me vois bien mal représenter le Parti vert à Ottawa. Je dois être cohérent avec la façon dont je me définis : un patriote!», poursuit M. Audette.

D’ailleurs, mercredi, la SQ a été contactée par Kruger afin de se rendre à Clova, mais la compagnie a finalement décommandé les policiers. «La SQ détient des gens ouverts d’esprit et à l’écoute, ajoute M. Audette. Kruger s’est déjà servi de la SQ pour nous intimider dans le passé. Maintenant, la SQ est avisée chaque fois que nous voulons nous faire entendre.»

L’Écho a tenté de rejoindre Kruger mais nous n’avons obtenu aucun retour d’appel. «Quand la compagnie ne veut pas répondre, c’est parce qu’elle le sait qu’elle est dans le tort. C’est peut-être pour ça qu’on ne voit pas la machinerie apparaître.»