(MISE À JOUR) Entente sur la prestation des services policiers à Opitciwan

Une entente a été conclue entre le chef du Conseil des Atikamekws d’Opitciwan, Christian Awashish, et ministère de la Sécurité publique au sujet de la prestation des services policiers à Opitciwan. Le corps policier de la communauté demeurera donc en fonction et fera l’objet d’un projet-pilote pour la prochaine année.

Ce projet-pilote prévoit en fait qu’un policier fasse partie de l’équipe d’Opitciwan à compter du 1er avril, et ce, pour 12 mois. Cet officier effectuera le même travail de terrain que ses collègues et aura pour mandat d’évaluer les besoins de la communauté en matière de services policiers.

«Cet officier constatera les besoins réels d’Opitciwan et sera en mesure d’émettre des recommandations pour qu’on en arrive à un fonctionnement optimal de notre service policier sur le territoire», explique le chef du Conseil des Atikamekws d’Opitciwan, Christian Awashish.

Rappelons que présentement, une quinzaine d’officiers composent le corps de police d’Opitciwan. Ce nombre n’étant pas suffisant, tous les officiers ne font que de la patrouille et donc, la portion administrative de leur travail est entièrement mise de côté.

«C’est un gros problème qu’on a présentement, mentionne M. Awashish. On avait fait plusieurs démarches dans le passé qui ont été des échecs. Il a fallu qu’on se rende jusqu’à la menace et dire qu’on allait tout arrêter parce qu’on n’était pas capable de continuer à gérer comme ça.»

Il ajoute cependant que cette entente est signe d’une ouverture satisfaisante. «On est contents que le gouvernement nous démontre une ouverture après toutes les démarches qu’on a faites, précise M. Awashish. On va signer une entente avec le gouvernement canadien dans les prochains jours et le fédéral devra tenir compte de notre réalité et ajuster son budget pour les communautés.»

Rappelons que les ententes sur la prestation des services policiers dans les communautés autochtones du Québec sont financées à 52 % par le gouvernement du Canada et à 48 % par le gouvernement du Québec.