L’intoxication volontaire au GHB plus courante

L’Écho a eu vent lors des derniers mois que certaines personnes auraient été intoxiquées involontairement au GHB, communément surnommé drogue du viol. Nous avons approché la Sûreté du Québec (SQ) afin d’obtenir des renseignements sur le sujet.

D’entrée de jeu, il faut savoir que la SQ prend le cas très au sérieux lorsqu’une plainte est logée pour une intoxication involontaire, c’est-à-dire que la personne se serait fait droguer à son insu. La SQ du poste de La Tuque note la réception de cinq plaintes en 2 ans, mais les analyses de sang et d’urine des présumées victimes n’ont rien dévoilé. Encore pis, depuis les années 2000, aucun cas d’intoxication involontaire au GHB ou de l’un de ses dérivés n’est survenu officiellement au Québec selon la SQ.

 

Toutefois, la sergente Isabelle Morrissette soutient que la prise volontaire de GHB est plus courante. «Le GHB détient les mêmes effets que l’alcool. En plus, il ne coûte pas cher, et il ne détient pas beaucoup de calories comparativement à l’alcool. Certaines personnes préfèrent cette drogue à l’alcool, puisqu’elle fait moins engraisser et l’effet est plus court. Le GHB ne donne pas la gueule de bois. Souvent, c’est la surconsommation d’alcool ou le mélange avec d’autres drogues qui font que les personnes pensent s’être fait intoxiquer sans le savoir. Il n’y a eu aucune substance de retrouvée dans le sang parmi toutes les personnes disant avoir été intoxiquées involontairement dans les 24 heures suivantes. Mais ceux en ayant pris volontairement oui. Ces échantillons sont acheminés au laboratoire des sciences judiciaires pour l’analyse.»

 

La sergente Morrissette en ajoute. «C’est quasiment impossible de partir avec quelqu’un dans un bar à qui on a mis du GHB dans son verre. La personne devient vite comme en état d’ébriété. Comment un gars pourrait sortir avec une fille du bar en la portant, sans que les autres s’en aperçoivent? Toutefois, le message est important pour les partys privées. Souvent, la victime connaît la personne.»

 

Mais pourquoi certaines personnes sont convaincues s’être fait droguer? «Des fois les gens confondent leur blackout avec l’intoxication involontaire. Par exemple, il y a des gens qui consomment cinq verres et habituellement, ça ne leur fait rien. Ils ont consommé le même alcool qu’à l’habitude, mais ils ont un blackout le lendemain. Mais ça dépend de plein de facteurs comme la fatigue, le stress, ou même le mélange avec des drogues. À La Tuque, il existe une prise volontaire du GHB, mais ce n’est pas populaire. Le speed est plus courant.»

Les effets du GHB

Voici quelques-uns des effets du GHB selon le site Web de la SQ : léthargie (l’effet sédatif de la drogue entraîne la somnolence), confusion, perte d’équilibre, hallucination, étourdissements, vomissements, perte d’inhibitions (la personne qui a consommé peut avoir moins de retenue), amnésie (dans les cas d’intoxication sévère, il peut arriver comme dans les cas de surconsommation d’alcool, que le consommateur ait oublié une partie des événements survenus pendant cette période, communément appelée blackout)

Le GHB est une substance prohibée, appelée gamma-hydroxybutyrate (GHB), aussi connue sous les noms d’ecstasy liquide, jus, GH et drogue du viol. La consommation de GHB cause un effet semblable à celui de l’alcool.

 

En général, on retrouve le GHB sous forme de liquide. Cette drogue existe aussi en poudre, en capsules ou en granules.

 

Le GHB n’a pas vraiment d’odeur et est incolore. Il détient un goût savonneux. Le GHB est un dépresseur du système nerveux central, tout comme l’alcool.

 

Puisqu’il est difficile de doser la quantité de GHB que l’organisme peut tolérer, plusieurs personnes font des intoxications. Le GHB n’a pas de propriétés aphrodisiaques.

 

Les dangers liés à la consommation de cette substance augmentent lorsqu’il y a absorption simultanée d’alcool, tous deux étant des dépresseurs.