Les CJE voués à tous les jeunes, peu importe le statut ou le niveau de scolarité

EMPLOI. Les Carrefours jeunesse emploi (CJE) de la Mauricie ont réagi à l’apparition d’un article, vendredi dernier, dans le quotidien La Presse intitulé «Des coupes à l’aide sociale». Selon eux, l’article ne serait pas représentatif de la réalité des CJE. Selon le quotidien, Québec se préparerait à revoir de fond en comble le mandat des CJE, qui ne seraient pas soumis à une reddition de comptes rigoureuse, allant même jusqu’à choisir leurs clients.

Les CJE de la Mauricie, ont rappelé qu’ils s’adressent à tous les jeunes adultes, peu importe leur statut social, économique ou leur niveau de scolarité.

«Le modèle des CJE est une solution alternative, innovatrice et prometteuse aux problèmes de chômage et de décrochage scolaire des jeunes adultes, car il rassemble dans un même lieu tout l’éventail de services d’employabilité qui leur est offert. Les CJE possèdent également une solide expertise en matière d’intervention auprès des jeunes adultes grâce à des professionnels compétents et tournés vers leurs besoins», disaient les CJE de la Mauricie.

Dans un communiqué qu’ils ont fait parvenir aux médias, ils évoquaient qu’en plus d’offrir de l’aide à la recherche d’emploi, les CJE proposent un service d’orientation scolaire et professionnel gratuit afin d’aider les jeunes à y voir plus clair dans leur processus de carrière éventuelle.

Reddition de comptes

«Quatre fois par année, les Carrefours jeunesse-emploi (CJE) rendent des comptes au gouvernement. Ils déposent un plan d’action détaillé des actions à entreprendre en début d’année, et celui-ci fait l’objet d’un suivi en cours et en fin d’année. Chaque CJE a l’obligation de produire des états financiers vérifiés par une firme de comptables professionnels agréés, selon les normes comptables canadiennes. Qui plus est, chaque CJE est gouverné par un conseil d’administration autonome et indépendant, composé majoritairement de partenaires locaux et d’administrateurs chevronnés. Afin de conserver le caractère représentatif jeune, plus de 41% de ces administrateurs de CJE ont moins de 35 ans. Enfin, un outil a même été développé en collaboration avec Emploi-Québec pour uniformiser et optimiser la reddition de compte, et satisfaire aux critères que le gouvernement fédéral impose au gouvernement provincial en la matière», affirment les CJE.

Selon les CJE, une étude de la firme comptable Raymond, Chabot, Grant, Thornton réalisée en décembre 2013 leur attribue des interventions créatrices de valeur : une incitation au raccrochage scolaire, retour aux études, un taux de chômage moins élevé pour les jeunes mieux instruits, une réorientation scolaire et professionnelle qui augmente l’employabilité chez les jeunes et l’aide à l’employabilité.

«L’étude conclut que la contribution de l’action spécifique des CJE à l’économie du Québec est attribuable à des impacts fiscaux positifs d’au moins 72 millions de dollars. En prenant en considération le financement annuel consacré au financement de base des CJE, on constate que le bénéfice net est d’au moins 27 millions de dollars, et ce, annuellement», évaluent les CJE.

« Le contexte économique actuel du Québec demande un effort concerté et les CJE en sont conscients. Si le gouvernement a l’intention de changer le rôle des CJE, il devrait tout d’abord permettre à ces derniers d’évaluer comment ils pourraient aider le gouvernement à faire des choix durables et avantageux pour les finances publiques. Les CJE font des observations et des constats partout en région qui méritent d’être entendus », poursuivent les Carrefours jeunesse-emploi de la Mauricie.