L’école Seskitin est inaugurée

ÉCONOMIE. Le conseil de bande de Wemotaci a inauguré la nouvelle école primaire Seskitin dont la construction s’est achevée au cours des dernières semaines.

C’est en présence de représentants du conseil de bande, du Conseil de la Nation Atikamekw, de même que de la députée du comté de Laviolette, Julie Boulet et du ministre responsable des affaires autochtones du Québec, Geoffrey Kelley que la coupure du ruban a été effectuée.

Construite au coût de 9,7 M $, l’école a été financée majoritairement par le gouvernement fédéral. Toutefois, le gouvernement provincial via son secrétariat aux affaires autochtones, y a injecté un montant de 763 745 $ pour la construction du gymnase et d’autres locaux communautaires de l’école Seskitin

L’école, qui avait été construite en 1972, a dû être condamnée en raison de problèmes graves de moisissure, après avoir été agrandie en 1986 et 1996.

Démolie en 2013, l’école était construite en 2014 pour être achevée au cours des dernières semaines.

La députée Julie Boulet était très fière de pouvoir participer à la coupure du ruban. "Je pense qu’au Québec, on ne voit pas souvent une infrastructure telle que celle-ci, qui est tellement justifiée.250 élèves dans une école primaire d’une communauté de 1400 habitants, beaucoup de villes au Québec aimeraient avoir ce problème de loger autant d’enfants, a indiqué Madame boulet, qui rapporte qu’au Québec, on ne construit pas beaucoup d’écoles par les temps qui court.

Je peux vous dire que j’ai vécu des émotions, lorsque j’ai vu des machines mettre à terre l’ancienne école, Indiquait Hervé Ottawa, directeur de l’éducation à Wemotaci.

C’est un endroit flambant neuf. J’imagine la fierté des jeunes qui doivent tellement avoir le goût d’aller étudier dans cette école. En tout cas, c’est comme ça que je me sentirais, Souligne Constant Awashish, Grand chef du conseil de la nation Atikamekw.

Fier de présenter sa nouvelle école, le directeur, Gnandy Nabine a affirmé à TC Media qu’il n’y a pas p de comparaison possible entre l’ancienne et la nouvelle école : "Il y a beaucoup d’activités éducatives et culturelles pour que les jeunes puissent intégrer leurs traditions au quotidien scolaire".

L’enseignement est dispensé en Atikamekw jusqu’en troisième année, après quoi les cours sont donnés en français.

Trop petite dans cinq ans

Déjà, même au moment de couper le ruban, on faisait l’état des prévisions qui laissent entendre que dans cinq ans, l’école Seskitin trop petite pour sa future clientèle et qu’on devra l’agrandir en raison de la poussée démographique.

Un beau problème, pense Julie Boulet, député du comté de Laviolette. "J’ai beaucoup de peine quand on ferme des écoles, dit-elle. Au cours de mes 14 années de députation, j’ai fermé les écoles et ça m’a fait beaucoup de peine. S’il faut dans cinq ans, agrandir celle-ci, je serai là pour travailler sur ce dossier.

"Nous avons déjà un plan de match pour l’agrandissement de l’école" confirmait M. Nabine.

"Ça prend des gestes d’éclat pour faire en sorte que les choses bougent, affirme à TC Media Ghislain Picard chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, référant aux pressions que Wemotaci a faiites sur Ottawa pour faire accélérer le dossier. Ce qu’on a de la misère à accepter, c’est le fait qu’il puisse avoir non seulement cette situation ici à Wemotaci mais la même dans une centaine de communautés ailleurs au Canada. C’est pour cela qu’on insiste beaucoup pour que le gouvernement fédéral, dans ce cas-ci, puisse avoir une vision à plus long terme parce qu’il y a du rattrapage à faire sur le plan des infrastructures et pour que les besoins qui sont sans cesse croissants puissent trouver une réponse".

M. Picard milite pour un plan global d’un horizon d’une dizaine d’années.

Après avoir rappelé que la communauté de Wemotaci avait obtenu son école après avoir forcé la main du gouvernement fédéral pour en accélérer la réalisation, avec un investissement total fédéral de 9 M $, le ministre Geoffrey Kelley a salué la détermination de la communauté.

"Vous voyez ce qu’on peut faire avec des ressources limitées? Imaginez ce qu’on pourrait accomplir si le gouvernement fédéral était disposé à répondre aux besoins qui sont légitimes de la part de l’ensemble de nos communautés", a-t-il aussi déclaré.