Le dossier de carrière à La Tuque pointé du doigt

COMMISSION CHARBONNEAU. Après s’être vidé le cœur le veille devant la commission Charbonneau, c’était le contre-interrogatoire du président et directeur général (PDG) de Maskimo, Louis Marchand, en matinée mardi. Ce dernier a notamment évoqué un refus du ministère des Transports du Québec (MTQ) concernant l’implantation d’une carrière de sable que la compagnie voulait exploiter près de la voie de contournement.

La députée de Laviolette Julie Boulet devait comparaître mardi, mais son audience a été repoussée à mercredi.

Lundi, M. Marchand a vivement dénoncé le système de financement politique et a signalé que sa compagnie avait été punie en ne participant plus aux contributions à partir de 2009.

«Je ne voulais plus rembarquer dans la roue politique pour être obligé de faire des contributions l’année suivante, a évoqué le PDG. Quand on a arrêté de contribuer, il n’y avait plus de rencontres, plus de communications avec le bureau de Mme Boulet.»

Selon M. Marchand, c’est pour cette raison que Maskimo n’a jamais pu opérer une carrière de sable près de la voie de contournement à La Tuque. «On avait le permis du ministère de l’Environnement, avec le ministère énergie et ressources, mais on n’arrivait pas à s’entendre avec le MTQ pour sortir sur la route. Je sentais un malaise en raison de la non-contribution puisqu’à partir de 2009, on voulait faire les choses dans les règles. Et quand tu veux faire les choses dans les règles dans ce comté-là (Laviolette), c’est très difficile.»

D’ailleurs, Ville de La Tuque avait adopté une résolution en assemblée extraordinaire en juillet 2012, pour demander au MTQ de révoquer une permission octroyée à une compagnie lui permettant la construction d’un accès de la voie de contournement alors que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) avait formellement interdit ce point dans son rapport de 2004 qui faisait suite aux audiences. «Je n’avais pas eu connaissance de cette résolution», a répondu M. Marchand, suite à la question de l’avocat du Parti libéral du Québec, Me Félix Rhéaume.

«De toute façon, le projet de partir cette carrière était en 2007 ou 2008. Et c’était aussi bloqué par la ville. Je ne connais pas les gens à La Tuque, mais le maire a de bonnes relations avec Julie Boulet, alors c’est certain qu’il va l’écouter», ajoute le PDG de Maskimo.