La Tuque mise sur de nombreux projets pour 2017

CONFÉRENCE. C’est devenu une tradition depuis de nombreuses années, la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice a reçu le maire de La Tuque à sa tribune lors de l’annuel dîner du maire. Il a tracé les grandes lignes des préoccupations municipales et des projets pour la prochaine année.

Selon M. Beaudoin, le tourisme est devenu le deuxième moteur économique régional avec plus de 700 emplois « parce qu’on écoute des gens du milieu touristique pour élaborer un bon plan de match et qu’on est passé de la parole aux actes». D’ailleurs, le maire a annoncé que le bureau d’informations touristiques du parc des Chutes de la petite rivière Bostonnais  sera déménagé  à la gare du centre-ville, l’an prochain.

Selon M. Beaudoin, La Tuque est une ville où le secteur immobilier est le moins cher à proximité d’une station de ski au Québec. « C’est positif pour attirer du monde parce que les maisons sont plus abordables qu’ailleurs, mais c’est un défi quand vient le temps d’adopter un budget municipal», concède-t-il.

Ça se traduit par le fait que lorsque les taxes sont augmentées de 1 % à La Tuque, la municipalité va chercher 101 000 $ de revenus parce que sa richesse foncière est de 965 M$. En comparaison, une ville comme Trois-Rivières qui a 11 G$ de richesses foncières uniformisée va en chercher beaucoup plus lorsqu’elle hausse ses taxes de 1 %.

Le maire a mentionné qu’en plus d’accorder de l’importance aux infrastructures sportives, de l’argent a été investi au Complexe culturel pour améliorer ses équipements. « Nous avons aussi des projets d’amélioration à venir pour la bibliothèque, nous avons complété les rénovations au Centre social pour le bénéfice des organismes qui l’utilisent, ainsi que réglé des problèmes de l’hôtel de ville».

Pacte fiscal

Le maire de La Tuque n’a pas pu s’empêcher de revenir sur le pacte fiscal, qui a fait très mal au budget municipal de La Tuque. « On s’est fait enlever autant d’argent que Shawinigan, même si notre budget est presque trois fois plus modeste. Nous avons perdu 1,3 M$, sur un budget de 27 M$, alors que Shawinigan s’est fait couper 1M$ sur un budget de 85 M$», a-t-il rappelé.

Aux dires de maire, la dette de Ville de La Tuque représente 21,35 % de la valeur des actifs de la municipalité. « C’est l’équivalent d’avoir une hypothèque de 21 350 $ sur une maison qui en vaut 100 000 $, ce qui est raisonnable», évalue-t-il.

Parmi les projets importants à retenir, 387 000 $ seront injectés dans un projet de rénovation du complexe le Renaissance. Aussi, un projet majeur d’agrandissement pour l’urgence du Centre de santé, investissement de 200 M$ l’an prochain pour la construction de la nouvelle ligne de transport Chamouchouane-Bout-de-l’Île et un investissement de 100M$ pour la centrale de Rapide-Blanc.

Les taxes

M. Beaudoin en vient à la conclusion que les augmentations  de taxes des dernières années ne sont pas si importantes qu’on pourrait le croire. « Pour une maison moyenne en milieu urbain à La Tuque, la hausse moyenne annuelle (de 2009 à 2016) est de 1,8 % ou 232 $, alors que l’inflation a été de 1,67 % par année. Ce n’est vraiment pas si mal, compte tenu que la valeur de la maison a augmenté de 24 % », argumente-t-il.

On en saura d’ailleurs plus long à propos du prochain budget municipal et des taux de taxes le mercredi 21 décembre. Normand Beaudoin a indiqué viser une hausse qui se rapprochera le plus possible de l’inflation.

Les projets de 2017

Le conseil municipal aura comme plus important projet en 2017, l’aménagement du parc urbain au lac St-Louis. « Nous allons financer ce projet avec l’argent versé par Hydro-Québec comme redevances du projet de construction des lignes de transport Chamouchouane-Bout-de-l’Île. De plus, c’est un projet qu’on réalise en partenariat avec le Centre d’amitié autochtone pour mettre en valeur la présence des Premières nations dans notre communauté», lance-t-il. Plusieurs idées seront mises de l’avant pour attirer plus de touristes au centre-ville.

Le conseil entend également investir dans les installations des Jeudis Centre-Ville l’an prochain. On sait que La Tuque contribue pour 20 000 $ du budget total qui dépasse les 100 000 $ des Jeudis. « Nous voulons nous assurer qu’on est capable de présenter des spectacles sur la scène Hydro-Québec même en cas de pluie», propose le maire.

Aussi, on verra l’établissement de nouveaux programmes d’aide financière pour favoriser la construction et la rénovation de l’édifice à vocation commerciale. De toute évidence, le conseil veut aider à réaliser de nouveaux projets d’entreprise dans un programme qui sera une suite de celui voué à la rénovation des façades.

« Dans le budget 2017, il y aura pas de coupure de services directs à la population. On espère que Dame Nature sera de notre côté et nous laissera le temps de faire le déneigement entre chacune des chutes de neige». Selon M. Beaudoin, les abolitions de postes de 2016, (10% des postes-cadres et 5 % des postes syndiqués en raison de départs à la retraite) ont permis de réduire la croissance de la masse salariale.

La SDÉF

Président du conseil d’administration de la Société de développement économique et forestier (SDÉF), Normand Beaudoin  a rappelé que l’organisme a contribué à certains projets régionaux. Par exemple, il y a le projet Pyrobiom à Parent et le développement minier qui est un peu passé inaperçu cette année, mais dont les retombées économiques, selon lui, atteignent 1 M$.

Il faisait également allusion au Parc des Trois Sœurs, à  la résidence des Bâtisseurs et à l’offre de services Internet à haute vitesse partout en ville de même qu’une entente avec Sogetel qui ouvrira bientôt un bureau centre-ville en plus de louer de l’espace dans l’ancienne école Marie-Médiatrice pour installer ses équipements. Mais, c’est sans contredit le projet de bioraffinerie sur lequel le SDÉF travaille actuellement, qui sera le plus important.

« Le 24 janvier, nous sommes invités comme conférenciers à un sommet sur l’énergie à Montréal organisé par le journal les Affaires. Le 31 janvier, je serai conférencier en Outaouais dans le cadre d’une grande rencontre sur la biomasse forestière pour parler de notre expérience», a annoncé le maire de La Tuque.