La tragique histoire de Dean Bergeron au petit écran

Un seul coup de poing aura changé sa vie à tout jamais. S’il avait écouté sa petite voix intérieure, Dean Bergeron serait peut-être toujours sur pied. Le 25 août 1987, l’attaquant des Cats s’est écroulé de tout son long à l’aréna Jacques-Plante lors d’un combat. Il a accepté de raconter son histoire au petit écran, afin de contribuer à ce que la violence disparaisse du hockey.

«J’ai été une bonne vingtaine d’années sans parler de mon accident. Une série d’évènements est ensuite arrivée, me faisant réaliser que ça doit s’arrêter là. On doit prendre conscience que ce sont nos jeunes qui évoluent dans la LHJMQ et les rangs mineurs. J’ai décidé d’offrir une série de conférences à ce sujet pour faire ma part. Raymond Bolduc, préfet de discipline pour la ligue, m’a demandé si je voulais partager mon histoire avec les entraîneurs et les arbitres. Maintenant, je passe à une autre étape, celle de raconter mon histoire à tout le Québec par le biais de la télévision», explique-t-il.

Ce reportage de 60 minutes intitulé «Fauché en pleine gloire» sera diffusé dans le cadre de l’émission Tragédie, animée par Jocelyne Cazin. «Nous avons proposé à Dean d’enregistrer une heure d’émission sur son accident et sa vie. Nous voulons montrer son courage et sa prise en main. Nous avons mis plus de six mois à préparer, tourner et monter le document. En aucun temps la Ligue de hockey junior majeure du Québec et les Cataractes sont pointés du doigt. On veut simplement éviter que ça se reproduise à nouveau», expliquait Luc Harvey, réalisateur de l’émission.

Enrico Ciccone, ex-coéquipier de Bergeron, raconte de quelle manière il a vécu cet accident, tout comme plusieurs autres intervenants dont la mère de Bergeron et Raymond Bolduc, préfet de discipline de la Ligue de hockey junior majeure du Québec. «J’ai trouvé ça difficile à voir un peu, mais je suis entièrement satisfait du résultat. C’est certain que j’ai revécu plusieurs émotions lorsqu’on voit des photos de moi, debout, habillé en Cataractes. J’avais un bon potentiel et j’étais rempli d’ambitions. Je souhaite maintenant que tout le monde mette l’épaule à la roue. On doit regarder en avant et s’assurer que la violence au hockey devienne une époque révolue. J’avais enterré mon histoire pour de bon. Un soir, le fils de ma copine m’a demandé s’il serait obligé de se battre lorsqu’il atteindrait le junior majeur. Personne n’est obligé de se battre pour montrer son talent. Ça m’a bouleversé. C’est à nous, les amateurs et les partisans, de jouer notre rôle. Cette éducation doit commencer dès le hockey mineur», a-t-il conclu. «Fauché en pleine gloire» sera diffusé lundi prochain (1er février), 20h00 sur Historia.