La polyvalence de James Phelan

HOCKEY. Depuis le début de la saison, l’entraîneur-chef Martin Bernard confie plusieurs missions importantes au jeune James Phelan, qui s’affirme comme l’un des joueurs les plus complets de son équipe. À 17 ans, le jeune homme de Laval espère obtenir la chance de mettre ses qualités offensives en évidence au cours des prochains mois.

Attaquant rapide, James Phelan s’est assuré d’ajouter du muscle à sa charpente au cours de la saison morte. «J’ai pris 10lbs, mais je n’ai pas voulu perdre de vitesse. Je suis plus stable sur la rondelle lorsqu’on me pousse. J’ai pris des cours de patinage avec Natalie Olivier. J’étais déjà un joueur rapide, mais je pense que j’ai pris une petite coche», a raconté celui qui a eu l’occasion de patiner en compagnie de l’ancien-Cats Jonathan Racine.

Même s’il est confiné à un rôle plus défensif depuis ses débuts dans le junior, le numéro 8 accepte très bien la situation. «Au cours de ma carrière, j’ai toujours été un joueur polyvalent. À chaque niveau, je jouais plus défensif au début et je devenais offensif par la suite. Nous avons beaucoup de profondeur et c’est sûr que c’est moins agréable, car les points viennent moins rapidement, mais j’ai beaucoup de glace. J’accepte vraiment mon rôle et de jouer contre les gros trios adverses est une belle fierté. J’évolue également en désavantage, un travail aussi important que de marquer des buts en avantage numérique», a-t-il souligné.

Alors que les D’Aoust, Beauvillier et Gignac engrangent les points, Phelan n’a obtenu que deux points (1b,1a) depuis le début de la saison. «J’ai déjà connu cette situation, alors ça ne me dérange pas. C’est sûr que ça prend de la maturité, mais je suis convaincu que ça m’aidera à passer au prochain niveau. Je crois en mes habiletés offensives et que je peux avoir un rôle en ce sens. Je sais que si un joueur va moins bien, Martin fera appel à mes services. Je dois me tenir prêt et saisir ma chance lorsque ça arrivera. L’équipe gagne cette année et c’est ce qui est le plus important pour moi».

Un duo solide

Étudiant en sciences de la nature, James Phelan est complètement bilingue, puisqu’il a eu la chance d’aller primaire en anglais et au secondaire en français. «Ça m’aide beaucoup et j’ai toujours vu ça d’une façon positive, autant pour ma carrière que ma vie. Je m’entends très bien avec tout le monde. Je veux montrer l’exemple. En début de saison, Aquin et Aucoin avaient plusieurs questions. J’ai une belle relation avec Pawa (Alex Pawelczyk), qui est avec moi en pension et avec qui j’ai développé une chimie en désavantage l’an dernier. Nous n’avons pas besoin de parler sur la glace. Il prend de la place et coupe plusieurs options à l’adversaire».

Au moment d’écrire ces lignes, Shawinigan est au sixième rang du classement général avec un dossier de 5-2-1-1. «L’an dernier, tout le monde a cliqué et cette saison, nous sommes encore plus proches. Remporter des matchs aide beaucoup et nous poussons vraiment tous dans la même direction. Nos entraînements sont plus poussés, car nous avons tous la même base. Les entraîneurs essaient de perfectionner certaines choses et c’est plus intéressant», a-t-il mentionné.

Direction la Floride

Dans quelques mois, le nom de James Phelan pourrait être prononcé au domicile des Panthers de la Floride, où se déroulera la séance de sélection de la Ligue nationale de hockey (LNH). «J’essaie de ne pas trop y penser. C’était la même chose avant le repêchage du junior, même si c’est moins gros. Mon objectif est de jouer dans la LNH et la séance de sélection n’est qu’une première étape. C’est sûr que ça te trotte dans la tête, mais il reste beaucoup de hockey à jouer avant d’y arriver. Je me suis rendu à la Coupe Telus avec Laval-Montréal dans le midget AAA. Lorsque ton équipe va bien, ça améliorer les performances de toute le monde. Certaines équipes cherchent des gagnants».

Que doit-il améliorer pour poursuivre sa route vers la grande ligue? «Je dois continuer à travailler sur ma force physique, ce qui me permettra de remporter mes batailles le long des rampes et d’être meilleur à l’attaque. Je veux produire davantage offensivement. L’an dernier, la constance me manquait un petit peu et je suis maintenant plus endurant. Le jeu va moins vite et ça va bien à ce niveau jusqu’à maintenant».