Francine Bouchard s’illustre à Saint-Jean-de-Matha

Parmi les nombreux exposants du 3e Symposium d’aquarelle de la Montagne coupée, se déroulant à Saint-Jean-de-Matha les 13 et 14 juillet, plusieurs aquarellistes présentaient des oeuvres aux techniques plutôt inusitées.

Plusieurs prix ont été remis lors de cette 3e édition du Symposium d’aquarelle de la Montagne coupée. Dans la catégorie «professionnels», le jury a décerné le premier prix à Francine Bouchard, de La Tuque et le 2e prix à Madeleine Laberge, de Québec. Dans la catégorie «non-professionnels», le jury a décerné le 1er prix à Jocelyne Trudeau de Repentigny et le 2e prix à Gisèle St-Martin, de Joliette. Le Prix Coup de cœur du public est allé à Francine Bouchard de La Tuque et le Prix Coup de cœur Desjardins à Anne-Marie Ciccariello, de St-Irénée.

C’est que le monde de l’aquarelle semble évoluer rapidement ces temps-ci, selon Jacques Hébert, président d’honneur et peintre aquarelliste reconnu internationalement. Il semble que les membres de l’Association canadienne de l’aquarelle, dont il est co-fondateur, soient depuis peu plus ouverts à de nouvelles façons de faire, tels le mélange des médiums, ou l’utilisation de supports différents. À preuve la présence au Symposium de jeunes artistes, moins traditionnels, comme Michèle Parent, dont les œuvres sont le plus souvent non-figuratives, et mélangent la calligraphie à l’aquarelle, ou encore Nicole Gélinas, de Joliette, qui peint sur toile montée et finalise ses toiles au vernis, leur donnant un fini glacé fort intrigant.

Longtemps boudé par les galiéristes, qui selon Jacques Hébert, n’aimaient pas le fait qu’elles doivent être encadrée sous verre, l’aquarelle a pris du retard dans la faveur populaire, dans l’est de l’Amérique du nord. Ce temps semble désormais révolu, alors que les nouveaux vernis permettent de rendre les oeuvres aussi résistantes que des peintures à l’huile, éliminant le besoin d’une protection vitrée.

Jumelées à la nouvelle ouverture d’esprit manifestée par le milieu, ces avancées devraient permettre à l’aquarelle de prendre un nouvel élan. Sous ses airs de «peinture à l’eau» l’aquarelle est pourtant un médium difficile à maîtriser et plutôt cher, quand on sait qu’un tube de 15 ml peut coûter 30$. Sous des airs de fragilité, elle cache bien sa robustesse. Toujours selon Jacques Hébert, les fresques réalisées par Michel-Ange vers 1540 n’auraient jamais nécessité de réparations, alors que celle qu’il a réalisées à l’huile auraient été réparées 56 fois à travers les âges…