Connaissez-vous la centrale de La Tuque ?

HYDRO. En marge de la visite en entourant le 75e anniversaire de la centrale de La Tuque d’Hydro-Québec, voici quelques faits intéressants.

La construction de la centrale a débuté en mars 1938 et s’est terminée en septembre 1940, quelques mois en avance sur l’échéancier prévu. Cette construction est le fruit de la collaboration de la Brown Corporation et de la Shawinigan Water and Power Company. La mise en service des groupes turbines-alternateurs numéros 1 à 4 a eu lieu à l’automne 1940.

Le groupe turbine-alternateur numéro 5 a été mis en service en 1943 et le numéro 6, en 1955.

L’aménagement hydroélectrique de La Tuque est l’un des plus vieux encore en exploitation sur la rivière Saint-Maurice, se classant derrière ceux de Shawinigan-2 (1911-1929), de Grand-Mère (1916-1930), de La Gabelle (1924-1931) et de Rapide-Blanc (1934-1955).

La construction de la centrale a coûté 11,9 millions de dollars en 1940, ce qui correspond à 189 millions de dollars de 2015.

Le 10 septembre 1939, le Canada a déclaré la guerre à l’Allemagne nazie. L’économie de guerre s’est mise en place et le plein emploi a été atteint en 1942. Cette situation s’est traduite par l’apparition d’innovations technologiques et de nouveaux procédés de fabrication permettant de produire d’énormes quantités de matériel militaire. L’ensemble des producteurs privés d’électricité ont été mis à contribution pour fournir l’énergie nécessaire à l’économie de guerre et soutenir à la production industrielle. C’est à ce moment que les réseaux privés de la province se sont interconnectés pour répondre à la demande.

Dans les années 2000, Hydro-Québec a procédé à la réfection des groupes turbines-alternateurs, installant des roues de turbine plus performantes. Ainsi, l’entreprise maintenait l’intégrité des conduites forcées et des bâches spirales, mais augmentait la production de la centrale. Les travaux ont permis d’ajouter 60 MW de puissance, soit un peu moins que la puissance installée de l’aménagement hydroélectrique de la Chute-Allard (62 MW).

En termes de puissance installée, la centrale de La Tuque (294 MW) est la deuxième centrale en importance sur la Saint-Maurice, après la centrale de la Trenche (302 MW).

Chaque goutte d’eau en provenance du réservoir Gouin qui est turbinée par la centrale de La Tuque l’a d’abord été par cinq autres centrales, soit celles de la Chute-Allard, des Rapides-des-Cœurs, de Rapide-Blanc, de la Trenche et Beaumont.

L’architecture de la centrale s’inspire de l’Art déco, mouvement architectural et artistique très prisé par les ingénieurs de la Shawinigan Enginering, filiale de la Shawinigan Water and Power Company. Ces derniers ont réalisé les plans de la centrale de La Tuque et de plusieurs autres centrales au Québec.

D’une longueur de 114 mètres, la centrale de La Tuque a une hauteur de 33 mètres, ce qui la rend comparable à un immeuble d’environ neuf étages.

Source : Hydro-Québec