Chef Awashish sollicite l’intervention de Pauline Marois

Le chef des Atikamekws d’Opticiwan Christain Awashish, déplorait de n’avoir reçu aucune nouvelle du gouvernement québécois dans le dossier des services de Sécurité publique d’Opticiwan. M. Awashish est toujours en attente d’une réponse à la lettre qu’il a envoyée à la première ministre Pauline Marois en date du 19 avril dernier.

«Nous déplorons un tel silence dans un dossier aussi important et essentiel que la sécurité publique, et ce, malgré notre ouverture à vous soumettre des propositions en vue d’une entente concrète susceptible de rencontrer nos attentes mutuelles», mentionnait le chef Awashish dans une nouvelle correspondance transmise à la première ministre le 3 mai.

«Depuis le 1er avril, des membres de la communauté se disent inquiets de l’augmentation des méfaits criminels, et ce qu’ils constatent sur le terrain les amènent à déplorer qu’un dossier de nature administrative fasse dégénérer ce différend en crise sociale», stipulait-il. Le chef Awashish, par cette correspondance à la première ministre, demande à nouveau une rencontre dans le respect d’une relation de Nation à Nation.

«La négociation est suspendue depuis le 10 avril dernier en raison d’absence d’avancement et de réelle ouverture de la part de votre gouvernement. Par conséquent, nous vous demandons une nouvelle fois de donner suite à nos demandes de rencontre et à notre ouverture afin de permettre de trouver une solution à la présente situation qui ne peut perdurer au sein de notre communauté», rappelait le chef Awashish dans sa lettre.

On sait que depuis le premier avril, c’est la Sûreté du Québec (SQ) qui est responsable de la couverture policière dans la communauté d’Opticiwan puisque l’entente qui assurait un service de police autochtone est échue. Depuis la fin d’avril, la SQ a dû déménager puisque le conseil des Atikamekws d’Opticiwan, à la demande de ses membres, a récupéré l’édifice ou logeait la SQ. Les policiers occupent désormais un poste de commandement mobile.

La Sûreté du Québec s’est refusée à commenter la situation, tant sur l’augmentation des méfaits criminels dans la communauté mentionnés par le chef Awashish que sur une éventuelle crise sociale.

Pétition

Le chef Awashish se rendra à Québec la semaine dernière à l’Assemblée Nationale déposer une pétition signée par plus de 25% des membres de la communauté. «Je vais à Québec pour la troisième et dernière fois avec la ferme conviction de trouver une solution à cette situation, dans l’intérêt de tous», insistait-il, ajoutant qu’il aurait en sa possession un projet d’entente qui pourrait être une voie de solution intéressante pour les deux parties.

On se souviendra que la députée Julie Boulet avait assuré le chef Awashish de son entière collaboration dans ce dossier. «Je suis consciente de la particularité de la situation à Opticiwan. La police autochtone est bien mieux placée pour intervenir dans la communauté. Geoffrey Kelley et moi, on est à l’écoute de leur revendication et on les supporte dans leur demande», mentionnait-elle plus tôt cette semaine.