«C’était la vente ou rien» -Julie Boulet

Le fait que Pierre Karl Péladeau refuse de vendre ses actions dans l’entreprise familiale Québécor fait bondir Julie Boulet, députée sortante et candidate dans le comté de Laviolette.

«En 2003, quand j’ai été élue députée, on m’a demandé deux choses: vendre la pharmacie dont j’étais propriétaire et vendre mes actions dans l’entreprise familiale», rappelle Mme Boulet.

Son père était propriétaire de l’entreprise familiale G. A. Boulet qui fabrique des bottes de cowboy. À la mort de son père, Julie Boulet et ses frères et sœurs se sont partagé les actions de l’entreprise léguée en héritage.

«On ne m’a pas permis d’aller en fiducie sans droit de regard. C’était la vente ou rien. Pierre Karl Péladeau contrôle la grande partie des médias au Québec. Comment ne pas penser qu’il peut y avoir un conflit d’intérêt engendré par cette candidature?» ajoute-t-elle.

Cette demande de vendre est venue lors de son élection comme députée et provenait du bureau du premier ministre.

«Je n’avais pas le choix. Sinon, je ne pouvais pas accéder à un poste de ministre, par exemple. Ça m’a fait de la peine. On sait que la politique, ça ne dure pas toute une vie. Je n’avais pas l’intention d’en faire pendant 30 ans. Je me disais que je vivrais cette expérience et que je retournerais ensuite comme pharmacienne ou auprès de l’entreprise familiale. Mais ces portes se sont fermées. C’était un peu mon héritage. C’est un choix que j’ai dû faire…et le Parti Québécois était intraitable là-dessus quand c’était pour le PLQ. Là, ça ne semble plus être une obligation pour eux», soutient Mme Boulet.

En attendant, Pierre Karl Péladeau s’engage à placer ses actions dans une fiducie.