Boulianne fait le bilan de sa carrière junior

Après que la poussière soit retombée suite à l’élimination des Loups contre les Cougars de Sherbrooke en série quart de finale de la Ligue de hockey junior AAA du Québec, L’Écho a rencontré le Latuquois de 20 ans, Mathieu Boulianne, dont la carrière junior s’est terminée avec l’élimination des Loups.

Le hockeyeur de 20 ans affirme avoir vécu les meilleurs moments de sa carrière junior dans son patelin. «Le meilleur moment cette année a été de voir la foule en fin de saison, dans ma ville natale, confie Mathieu. C’était incroyable de voir ça lors du match #5 contre Lachine. Ce n’était pas juste une foule pour moi, mais la foule de ma ville, et ça a marqué ma dernière saison junior. Après le début de saison qu’on avait connu, je ne pensais jamais que je finirais aussi bien mon junior.»

Par contre, la blessure subie par Mathieu avant les Fêtes l’a considérablement ralenti en deuxième moitié de saison. «Avant ma blessure, j’étais un des joueurs les plus dominants de la ligue avec 19 buts, et j’ai inscrit seulement un but après mon retour. Je suis quand même content d’avoir pu relever mon jeu en séries.»

Toutefois, le #97 des Loups est convaincu que la meute aurait pu se rendre encore plus loin en séries n’eut été de la fatigue. «On savait que la première partie à Sherbrooke ne serait pas facile en jouant un troisième match en autant de soirs, mais c’est le 2e match qu’on a échappé qui a fait mal. Ensuite, nous n’avons pas été chanceux, ce n’est pas parce que nous n’avons pas travaillé qu’on a été éliminé.»

Est-ce une surprise de voir Princeville et St-Jérôme en finale de la LHJAAAQ? «Jamais on ne pouvait penser de voir ces deux équipes en finale, et surtout de voir qu’elles ont gagné leur demi-finale 4-0. Ma prédiction : Princeville en 6 parties.»

Chose certaine, Boulianne veut poursuivre sa carrière de hockeyeur. «Je regarde vers l’Europe, parce que je ne veux pas aller dans le senior. Pour le hockey universitaire, j’y pense, mais plus à long terme.»

Le Latuquois de 20 ans a été honnête en avouant son plus grand regret dans le junior, lui qui a connu son premier camp à Bathurst à 16 ans. «Mon regret : quand j’ai été échangé de Bathurst à Drummondville de ne pas avoir été plus sérieux. J’étais confiant et je m’étais assis sur ce que j’avais accompli. Je n’étais pas en forme au camp et ç’a été l’erreur de ma carrière. Mais on dit que rien n’arrive pour rien dans la vie : ça m’a permis de gagner la coupe avec Terrebonne à 18 ans, et de venir chez moi terminer mon junior. D’ailleurs, mon premier match ici lors de mon retour à 19 ans a été le plus stressant dans le junior.»

Boulianne a aussi fait l’éloge de l’entraîneur actuel des Loups, Richard Lalonde. «Il a sûrement été mon meilleur entraîneur dans le junior. Au départ, je ne l’aimais pas beaucoup, mais en plus de l’entraîneur, il est devenu un chum. On était déçu pour lui au gala de la ligue de voir qu’il n’a pas gagné le titre d’entraîneur de l’année. Il était loin de sa famille, il a été contesté comme il vient de l’Ontario, mais il a tenu bon. Nous étions sa deuxième famille. Il n’a pas eu peur de faire des changements de joueurs, et il a eu confiance en nous autant sur la glace que hors glace.»

Comment voit-il l’équipe des Loups l’an prochain? «Le problème sera devant le filet, mais Rajotte, Bourgault et Houle sont capables de tirer le club. Mais il ne faudra pas se fier sur le début de saison parce qu’avec les réparations au Colisée, on ne sait pas quand sera jouée la première partie à domicile. J’espère juste une chose, que le Colisée sera rempli!»

Comment le Latuquois décrit-il son patelin comme ville de hockey? «J’ai entendu parler les gens beaucoup entre les deux saisons comme quoi on était des perdants, et ça m’a fait de quoi. Je ne voulais pas que ça se répète cette année. C’était fou d’entendre mon nom au Colisée! Avec la fin de saison qu’on avait connue, les gens ont changé d’opinion. La Tuque, c’est comme à Montréal, tu es sois un héros ou un zéro, et ça prend une équipe gagnante!»

Mathieu a tenu à remercier les partisans. «Je dois dire merci aux Latuquois pour tout le support dans ma carrière. J’ai peut-être fait triper des gens lors des deux dernières saisons, mais eux ils m’ont encore plus fait triper!»