Arthur Quoquochi parmi les légendes

L’Atikamekw Arthur Quoquochi se rappellera toute sa vie du match qu’il disputera le 21 février prochain. Il sera de l’alignement du match des légendes du Tournoi international pee-wee de Québec dans le cadre du 50e anniversaire de l’événement.

M. Quoquochi n’y croyait tout simplement pas lorsqu’il a été invité à ce match par le comité organisateur du tournoi international. Il sera de l’alignement au même titre que les Mario Lemieux, Paul Coffey, Mark Messier, Réal Cloutier, Mario Gosselin, Joé Juneau, Guy Lafleur, Pat Lafontaine, Gilbert Perreault, Pierre Turgeon pour ne nommer que ceux-là. «Ça fait quelques années que nous préparons ce match des légendes du Tournoi international pee-wee, explique Éric Chiasson, coordonnateur du tournoi. Le critère de base pour les invitations est la performance des joueurs au tournoi. Nous avons essayé de retrouver les meilleurs joueurs qui sont passés au tournoi au fil des ans. M. Quoquochi a été un excellent joueur lors de ses participations.»

La preuve, les organisateurs du tournoi en 1962 avaient écrit qu’il était le roi des lancers frappés. M. Quoquochi a même inscrit 7 buts lors d’un même match.

L’homme natif de Wemotaci a été le pionnier du hockey pour les Atikamekw en étant le tout premier à être repêché par les Bruins de Boston en 1969, en deuxième ronde, le 22e choix au total. Il a gagné la Coupe Memorial en compagnie de Gilbert Perrault avec les Canadiens juniors. Il s’est retiré du hockey professionnel en 1972.

Un bel honneur

M. Quoquochi a été honoré par ses pairs le vendredi 27 janvier dernier lors de la partie d’ouverture du Tournoi des Nations. Il a reçu une plaque honorifique ainsi qu’une paire de raquettes artisanale.

«N’oubliez jamais que le sport et l’alcool ne font pas un bon mélange», a-t-il exprimé en s’adressant à la foule, lui qui a sombré dans l’alcool à l’aube de sa carrière professionnelle.

Après la mise au jeu officielle, tous les joueurs des formations de Manawan et de Wemotaci ont fait la file afin de serrer la main à M. Quoquochi, ce qui démontrait une grande marque de respect. «C’est apprécié ce bel honneur, a-t-il confié à L’Écho. J’ai grandement aimé la marque de respect démontré par les joueurs des deux équipes qui sont venus me serrer la main. Ils ne m’ont peut-être jamais vu joué, mais c’est respectueux.»

D’ailleurs, L’Écho s’est fait abordé par trois personnes lors de notre couverture au Colisée municipal. Ces personnes voulaient nous signifier tout le respect que montre la communauté Atikamekw à l’égard de M. Quoquochi.

Et comment M. Quoquochi a-t-il réagi lorsqu’il a été invité par l’organisation du tournoi pee-wee? «Je ne m’attendais pas à ça. J’ai été très surpris. J’ai hésité avant de dire oui parce que je me demandais si j’avais ma place parmi autant de vedettes. Ça fait quand même 8 ans que je n’ai pas chaussé les patins! Aussi, je me suis fait opérer aux deux genoux, c’est ce qui m’a fait hésiter. Mais c’est au-delà de mes espérances!»

Son fils Michel Gervais, nous disait que son père avait même subi une crise de cœur l’année dernière, et qu’il s’agissait d’un exemple de courage de sa part de participer à l’événement.

Et si M. Quoquochi avait le choix de ses compagnons de trio lors du match des légendes, qui choisirait-il? «C’est certain que Mario Lemieux serait mon premier choix, on ne l’appelle pas Mario le magnifique pour rien. J’aimerais bien aussi me retrouver sur la même ligne que Gilbert Perreault, ça me rappellerait de bons souvenirs. Mais peu importe avec qui je joue, c’est avec fierté que je vais représenter la nation atikamekw!»