Antoine Garceau: l’aventure d’une quête spirituelle

VOYAGES. Japon, Chine, Tibet, Inde, France, Thaïlande, Birmanie, Viet-Nam, l’ouest canadien, États-Unis, Mexique… Ce n’est qu’une liste de quelques pays visité à vélo par le Latuquois Antoine Garceau qui l’ont mené vers une quête spirituelle afin de devenir professeur de yoga.

Antoine Garceau a toujours eu en lui de goût de l’aventure et des voyages. «Lorsque j’avais 12 ans, j’ai fait mon premier voyage à vélo de La Bostonnais à La Tuque. À 16 ans, on faisait la route en pleine nuit avec 3-4 amis. Pendant que les autres faisaient la fête, nous on pédalait.»

Puis, toujours âgé de 16 ans, Antoine a réalisé son premier grand voyage à vélo en partant de Trois-Rivières jusqu’en Estrie afin de réaliser le tour du lac Memphrémagog, un voyage d’une semaine. «Mes parents n’avaient pas peur pour moi et ils m’ont toujours encouragé», raconte l’homme de 32 ans.

À 19 ans en 2002, le Latuquois part à la conquête de l’ouest. En l’espace de six mois, il franchit 5437 kilomètres à vélo de la Colombie-Britannique au Mexique. D’ailleurs, il se trouvait à San Francisco le jour de ses 20 ans. L’Écho avait d’ailleurs réalisé un reportage sur l’exploit du jeune homme et l’article avait fait la une du journal en janvier 2003.

C’est en plantant des arbres dans l’Ouest canadien qu’Antoine était en mesure d’amasser de l’argent pour réaliser tous ses rêves de voyages. «J’ai dû planter 1,7 million d’arbres dans ma vie! J’ai passé 11 saisons à planter des arbres pour financer tous mes voyages.»

«Il y a 10 ans, je me suis lancé dans une aventure à vélo, en solo, de Beijing en Chine à La Tuque en Mauricie. Cette épopée m’a apporté à traverser le plateau tibétain, 10 pays, 22 mois, 26 000 km et bien sûr 250 000 arbres plantés pour financer cette aventure», écrivait Antoine sur sa page Facebook au printemps dernier.

Lorsque questionné sur son plus beau voyage, le Latuquois répond sans hésitation sa traversée du Tibet. «Le climat difficile, la haute altitude, les nuages près de toi font que le Tibet est vraiment particulier. Rien ne peut pousser outre que l’herbe. Les gens sont tellement proches du soleil, que les enfants ont les joues brûlées. Le climat est tellement rude, que les gens n’ont pas eu le choix de regarder leur intérieur ce qui en fait un pays avec le développement spirituel unique au monde.»

Antoine raconte comment l’accès au Tibet y est difficile. «J’ai été très chanceux de renter au Tibet. J’étais un illégal. J’ai pris la route la moins achalandée, qui est en gravelle, entre deux routes principales. J’ai dû traverser plusieurs rivières. C’était des conditions épiques, mais elles restent encore dans mon imaginaire!»

Le yoga

À force de cumuler tous ces kilomètres à vélo, à faire de l’escalade, et avoir planté 1 700 000 d’arbres, le voyageur a commencé à sentir un inconfort et avoir mal au dos. C’est ce qui l’a emmené au yoga. En 2010, il s’est rendu en Inde afin de recevoir deux formations professorales sur le yoga pour devenir professeur. «Le yoga vient de l’Inde, alors c’était un incontournable pour moi de retourner à la source. J’ai acquis ce que je cherchais pour ma quête spirituelle et je voulais transmettre mes connaissances.»

Le Latuquois a fondé sa propre entreprise spécialisée en yoga: Asanature. Il est d’ailleurs possible de consulter son site Web à l’adresse www.asanature.com/fr/

Il est même possible de s’inscrire pour une retraite fermée de yoga dans d’autres pays, comme au Costa Rica en mai dernier. D’ailleurs, des Latuquois y ont pris part.

Il est aussi en association avec la seule entreprise de yoga à La Tuque: Hamsa Yoga de la propriétaire Sylvie Langlais. À l’automne, le professeur de yoga se rendra à La Tuque lors des fins de semaine afin d’y donner des cours.

Il est possible de consulter la page professionnelle d’Antoine Garceau à l’adresse www.facebook.com/asanatureyoga?pnref=lhc