Opticiwan: la Sûreté du Québec devra loger ailleurs

«En ayant mis à pied le personnel de notre propre direction de Sécurité publique et face aux nombreux besoins exprimés par nos membres, conjugués au manque d’espaces à vocation communautaire, les membres du Conseil se voient de surcroît obligés de récupérer l’ex-poste de police pour l’affecter à d’autres vocations», nous apprenait le chef d’Opticiwan Christian Awashish.

Ce dernier a d’ailleurs convoqué une réunion spéciale du Conseil de bande en début de semaine prochaine. «Nous voulons évaluer les prochaines actions possibles», précisait le chef atikamekw.

Du côté de la SQ, on se veut rassurant. On donne l’assurance à la population que les services demeureront les mêmes. «On va quitter les lieux comme demandé, mais nous appliquerons des mesures transitoires pour assurer la sécurité de la population. Nous donnerons le même service avec le même nombre de policiers», déclarait le Sergent Ronald Mc Innes de la SQ, ajoutant qu’il se pourrait qu’une unité de commandement mobile soit mandée sur les lieux en attendant de trouver un autre emplacement.

On sait que depuis le 1er avril dernier, soit depuis l’arrivée à échéance de l’entente liant le ministère de la Sécurité publique et la communauté d’Opticiwan pour le service de police autochtone, c’est la Sûreté du Québec (SQ) qui assure la couverture policière. Les Atikamekws d’Opticiwan, chef Awashish en tête, ont multiplié les tentatives d’en venir à une entente avec différentes instances décisionnelles québécoises qui refusent, les unes après les autres, de reconnaître le caractère particulier de la communauté d’Opticiwan en matière de sécurité publique.

«Nos demandes sont légitimes, mais on se bute à une attitude fermée et paternaliste qui n’est pas digne d’un gouvernement qui affirme vouloir élever les relations avec les Premières Nations au plus haut niveau», s’indignait le chef Awashish.