Drogues, voies de fait et méfaits sous haute surveillance

La drogue, le taxage et la violence font partie des sombres réalités que vivent certains élèves de niveau secondaire. Afin de lutter contre ces phénomènes, la Sûreté du Québec a mis sur pied le Programme d’intervention en milieu scolaire (PIMS), qui célèbre ses vingt ans en 2007.

En Mauricie et au Centre-du-Québec, trente-trois écoles bénéficient de ce programme d’intervention et de prévention. Onze agents se déplacent dans ces écoles. De septembre 2005 à juin 2006, ils ont rencontré 1071 élèves et consacré 4770 heures au PIMS.

Leur intervention est principalement ciblée sur la drogue et la violence. D’une part, elle vise à dissuader et à prévenir la consommation chez les jeunes; sécuriser ceux qui ne consomment pas; veiller à ce que les jeunes consommateurs soient identifiés et aidés rapidement; et identifier puis poursuivre les traficants à l’intérieur et à l’extérieur de l’école. D’autre part, elle veut prévenir le taxage et la violence à l’école; favoriser l’identification des agresseurs; protéger les victimes; et poursuivre les contrevenants devant les tribunaux. «En somme, l’objectif de ce programme est d’aider les jeunes et de les empêcher de devenir des criminels ou des victimes. Nos agents attitrés au PIMS réalisent beaucoup d’actions concrètes durant l’année scolaire. Par exemple, ils rencontrent les élèves pour les informer des divers programmes de prévention de la SQ et enquêtent sur les délits», explique Ève Langlais, agente d’information à l’Unité des communications du District Mauricie-Centre-du-Québec.

Par ailleurs, le programme de la SQ comporte un volet répressif. Cela a permis aux policiers d’effectuer 589 arrestations de jeunes contrevenants durant l’année scolaire 2005-2006. «Ce volet permet de confronter les jeunes aux conséquences de leurs comportements délinquants», poursuit Mme Langlais.

Parmi les infractions les plus courantes chez les jeunes, 41% sont liées aux drogues (possession simple, possession dans le but d’en faire le trafic et trafic). Suivent les voies de fait, avec 14%. Les méfaits (graffitis, vandalisme, etc.) viennent au troisième rang.