Yvan Ross revient tourner «Mylène» à La Tuque

CULTURE. Le comédien latuquois Yvan Ross viendra tourner un court métrage à La Tuque, «Mylène», à la fin du mois d’août.

Son complice, le réalisateur Hicham El Alj lui a récemment lancé l’idée de produire un court-métrage. C’est Yvan Ross qui en a écrit le scénario.

«Il voulait que je tienne le rôle principal, car on avait travaillé ensemble sur un film qui s’appelle Ange arnaqué, sur la prévention de la prostitution juvénile», évoque Yvan Ross.

Le ralentissement causé par la pandémie de la COVID-19 lui aura donné le temps d’écrire le scénario de «Mylène». La septième version du scénario, celle qu’il évoquait au moment de l’entrevue avec L’Écho, sera utilisée pour le film.

«On s’est rapidement fixé sur le paranormal, car ça nous parle beaucoup, tous les deux. Un bon suspense qui trempe dans l’univers du paranormal, c’est toujours bien intrigant»,

La médium latuquoise, Lise Lebel, a apporté sa collaboration afin de valider les éléments se rapportant au domaine paranormal. Elle a fait plus que ça, elle tiendra le rôle de la serveuse dans le bar où se déroule le film, où on verra évoluer Marcel Leboeuf, Peter Miller, Pascal Darilus et Ariane Morneau. Cette dernière interprétera d’ailleurs a capella la chanson générique du film, à la fin.

Le projet va aussi servir de démo pour l’acteur, dont la feuille de route est déjà bien garnie en théâtre et en télévision.

Le film fera la tournée des festivals des courts-métrages du Québec, mais au-delà de cela, il sera possible de le voir sur les réseaux sociaux de même que sur des plates-formes comme YouTube et Vimeo, afin de lui assurer un maximum de visibilité.

«Le but est de nous offrir une vitrine […] pour les acteurs, ce sera une «exposure», en cette période de pandémie où le travail est un peu moins présent», confie Yvan Ross. Chacun des acteurs le fait bénévolement, pour le plaisir de la chose.

À la base, l’objectif était de tourner le film dans la région de Montréal, mais la beauté des paysages de La Tuque, souvent évoquée par le comédien, aura poussé Hicham El Alj à prévoir le projet dans sa totalité en Haute-Mauricie.

Yvan Ross a souligné la générosité de nombreux intervenants latuquois qui lui ont grandement facilité les choses, à commencer par le bar et le sous-sol de la microbrasserie la Pécheresse, qui rassemblent plusieurs éléments visuels qui vont à la perfection avec le scénario.

Des scènes seront aussi tournées dans un appartement de La Tuque, à la croix lumineuse en plus de scènes extérieures.

Le scénario relate l’histoire d’un homme, Chad, qui noue des liens sur les réseaux sociaux avec une fille, Mylène, avec laquelle il développe une bonne complicité au fil des semaines dans ses discussions sur le web. «La fille lui donne rendez-vous, toujours à la même place, à la Pécheresse, mais elle ne se pointe pas», raconte Yvan Ross. Son colocataire l’informera qu’il correspond avec une femme décédée depuis quelques années.

«En termes de jeu, ce sera ma première expérience en paranormal. J’ai déjà fait des émissions de reconstitution de crimes, comme «Un tueur si proche», mais ce n’était pas vraiment du paranormal, c’étaient des meurtres non résolus», confie celui dont ce sera la première expérience en écriture qui va se réaliser pour un court métrage.

Le comédien de 37 ans est emballé par son projet, surtout quand il sait que les comédiens chevronnés vont jouer ses textes.  Il sent que les entreprises de La Tuque, et même la Ville, sont derrière lui. Plusieurs lui ont offert de l’aide pour faciliter son projet et défrayer le déplacement des comédiens.

Même s’il revient souvent faire son tour, Yvan Ross a quitté La Tuque il y a 17 ans, afin d’entreprendre une formation en théâtre, ce qui l’a mené à des rôles de figuration, puis à réaliser son rêve de devenir comédien.

En plus d’avoir pris part à des pièces de théâtre avec Gilles Latulippe, on l’a vu au petit écran, notamment dans la série Mémoires vives, à Ici Radio-Canada où il interprétait Baz, un mafieux. Fait à noter, deux Latuquois comptaient dans la distribution du téléroman, puisque Maude Guérin y tenait également un rôle.