Scott-Pien Picard sur scène ce soir au Complexe

C’est ce soir à 20h que, le Complexe culturel Félix-Leclerc accueillera Scott-Pien Picard, dans le cadre d’un rendez-vous autochtone présenté en formule cabaret dans l’Espace Carole-Guérin.

Le jeune chanteur innu issu du village de Maliotenam sur la Côte-Nord arrive sur scène avec deux guitaristes, son bassiste et un batteur

Produit en pleine pandémie, le 2e album de l’artiste est plus personnel, contrairement au premier, qui abordait davantage son environnement, ses amis, la vie de tournée.

«J’étais souvent tout seul avec ma famille (lors de la pandémie), je ne voyais pas beaucoup mes amis, je ne faisais plus de spectacle. J’ai découvert autre chose, je faisais du ski, des choses comme ça, ce que je ne faisais jamais avant».

Il utilise la métaphore d’une fille aux yeux verts pour décrire la forêt dont il parl dans une chanson: «Je parle de l’amour que j’ai pour la forêt, quand je m’en vais dans le bois, c’est vert partout».

Comme à peu près tous les artistes, il est très heureux de voir le retour des tournées dans les agendas avec les mesures sanitaires qui tombent.

«Ça fait bizarre un peu. Mais tu sais quoi ? Je suis content de revoir du monde en avant. Ça commençait à être tannant de jouer devant des caméras et personne qui applaudit entre les chansons. Il nous faut cela, c’est ça qui donne de l’adrénaline pendant un show. Ça va être le fun, cet été, il va y avoir du monde», confie celui qui a une cinquantaine de spectacles à son agenda d’ici l’arrivée de l’hiver prochain.

Par un groupe de quatre autochtones et quatre non autochtones, il a eu comme projet de faire une série de spectacles avec  NIkamum Mamuitun (Chansons rassembleuses). Un album a même été produit.

Puis, cet été, il parcourra les salles en solo, avec son groupe. Il a très hâte de jouer à La Tuque. Il sait que des Atikamekw seront dans la salle. «Les Atikamekw sont trippants, ils trippent quand ils voient un show, les non autochtones aussi».

Scott-Pien Picard chante en innu et un français «un petit peu». Des fois, il se laisse tenter par des chansons de Kain.

Celui qui a remporté le concours Talent bleu de l’émission «La semaine des 4 Julie» affectionne la musique depuis qu’il est tout petit. À six ans, il va voir un spectacle d’un groupe local dans un festival à Maliothenam. «Je me suis dit : j’aimerais ça être sur scène comme eux autres».

La passion alors née. On lui a acheté une guitare, à 12 ans, il apprenait ses premières notes et plus tard, il composait sa première chanson.

Il avoue qu’il a vraiment constaté l’impact du groupe Kashtin partout au Québec et au Canada et réalisé que les Premières nations avaient leur place dans l’industrie de la musique. Ils sont ses amis aujourd’hui. Les groupes Maten et Kashtin demeurent ses sources d’inspiration.