L’équipe du Complexe est fébrile d’accueillir sa clientèle

Après plus d’un an et demi d’inactivité, l’enthousiasme et la fébrilité se lisent sur les visages des membres de l’équipe du Complexe culturel Félix-Leclerc. Les couleurs éclatantes d’une œuvre exposée dans le hall d’entrée donnent le ton à la visite de l’établissement.

La directrice générale et artistique du Complexe culturel Félix-Leclerc adore quand on lui dit qu’on a hâte qu’ouvre « notre » Complexe culturel.

« On veut que les gens se réapproprient leur Complexe. Quand ils entrent, on veut que les gens disent : c’est notre maison de la culture. On va avoir des expositions locales, deux lieux de diffusion », affirme d’entrée de jeu Marie Pierre Mailhot.

On le sait, l’endroit est le théâtre de rénovations majeures depuis plusieurs mois et une équipe met actuellement la dernière main aux travaux touchant l’espace Carole-Guérin. C’est dans cette salle que seront présentés les spectacles de la saison automnale.

« On a décidé de scinder nos deux ouvertures et d’attendre pour la salle la Forestière parce que les gradins ne seront pas là avant novembre », indique Mme Mailhot. L’installation se fera en décembre. On ouvrira donc la salle à la fin du mois de janvier.

L’ancien fumoir de l’espace Carole-Guérin, qu’on utilisait comme salle d’exposition, a disparu. Vaste, la nouvelle salle, qui pourra accueillir 150 personnes en cabaret, aura une scène, placée près de l’entrée. Le bar est au même endroit, mais il a été rafraîchi.

« Nos murs, on veut les habiller tout le temps, mettre en valeur les expositions locales. Notre première exposition sera accrochée la semaine prochaine », révèle Marie Pierre Mailhot, laissant savoir que l’artiste latuquoise, La Garçonne, sera la première à montrer ses toiles.

Tous les spectacles émergents qui étaient présentés en cabaret dans la salle la Forestière, le seront dans l’espace Carole-Guérin. Les billets pour les spectacles qui y seront présentés seront vendus en admission générale, alors que ceux de la salle la Forestière le seront sous la formule de places réservées.

Une belle expérience

« On veut que ce soit une belle expérience. Les gens paient cher pour venir voir un spectacle. Ils paient leur restaurant, leur gardienne. Ils se font une soirée spéciale, on veut qu’ils aient le sourire du début jusqu’à la fin. On veut surtout les convaincre de ne pas prendre cet argent, pour le mettre dans leur retour, gazer, se rendre à Trois-Rivières, parce que l’expérience serait plus cool là-bas. On a tout ce qu’il faut ici, de bons restaurants, une belle ambiance, les mêmes spectacles qu’à Trois-Rivières », insiste la directrice du Complexe.

On souhaite également montrer aux jeunes que le Complexe est l’endroit idéal pour faire des découvertes artistiques.

« La salle la Forestière va aussi être multifonctionnelle », dit Bruno Cantin, adjoint de direction. En gradins, elle accueillera 486 places, au lieu de 528. « On améliore le confort, les sièges seront un peu plus larges, on gagne quelques pouces aussi au niveau du dégagement des jambes », précise Mme Mailhot.

Détail intéressant, chaque banc est indépendant et non lié en section.  Pour maximiser l’espace et l’efficacité dans les services de traiteur, un corridor de service, avec une cuisine, a été aménagé à l’arrière de la salle.

La vente de billets a débuté en ligne, il y a deux semaines, puis sur place, avec la réouverture du boulevard Ducharme. Pour l’instant, seuls les billets des spectacles automnaux sont mis en vente, car on ne sait pas quelles seront les futures mesures sanitaires, mais à la mi-novembre, les billets des spectacles d’après Noël seront mis en vente.

La pandémie a obligé bon nombre de diffuseurs à s’adapter aux mesures sanitaires, à mesure qu’elles évoluaient dans le temps. Devant la fermeture causée par les rénovations, l’équipe du Complexe culturel n’a pas eu à composer avec cet état de fait.

Il sera possible de découvrir le nouveau décor du Complexe à travers la soirée d’inauguration, le 21 octobre, ainsi que les spectacles de Guillaume Pineault, le 22 octobre, Christian Marc Gendron, le 19 novembre, Maria Cannelloni le 21 novembre et Salomé Leclerc, le 9 décembre.

« On veut aussi se positionner comme le centre des congrès en Haute-Mauricie », propose Marie Pierre Mailhot, qui se dit fière de travailler avec une équipe comptant sur des expertises différentes.

Une analyse de marché sera aussi prochainement effectuée avec l’UQTR afin de mieux comprendre les besoins du public latuquois.

Le cinéma

L’offre de cinéma sera toujours présente au Complexe culturel dès la réouverture de la Forestière. « On veut qu’il y ait plus de films à l’affiche. On a programmé des soirées et des journées de projections de films », annonce Bruno Cantin.

On ne peut pas savoir longtemps à l’avance quels films seront projetés, mais on veut créer un rendez-vous pour les cinéphiles.