Chapelle du vieux corbeau : «On veut que ce soit une place unique»

Les promoteurs de la Chapelle du vieux corbeau, qui prend vie dans l’ancienne église de La Bostonnais ont souligné le soutien financier qui leur a été accordé par le Service de développement économique et forestier (SDÉF) et ont fait part des projets futurs qu’ils nourrissent pour leur entreprise.

On sait que l’église Saint-Jean Bosco a une toute nouvelle vocation depuis mai dernier, après quelques mois de rénovations, avec ce projet d’organisme à but non lucratif de Pierre et Ken Ménard. Leur objectif est de préserver le bâtiment et d’y offrir des activités culturelles et de divertissement.

L’agglomération de La Tuque, via le SDÉF, leur verse 24 700$ du Fonds de développement des territoires pour la réalisation de leur projet.

«C’est une marque de confiance sur la qualité et la portée du projet», souligne le maire de La Bostonnais, Michel Sylvain. Il a rappelé le travail acharné des dirigeants de la Chapelle du vieux corbeau, qui ont réussi «à monter leur projet dans le respect des autres promoteurs de la région».

La Chapelle du Vieux corbeau compte déjà sur un achalandage soutenu à chacune de ses activités, recevant entre 120 et 240 spectateurs en moyenne selon le type d’événements présentés.

Les promoteurs le disent haut et fort, ils veulent que leur projet attire des gens de l’extérieur de la région. Ils ont beaucoup d’idées en tête pour développer la Chapelle du vieux corbeau. Il y aura beaucoup de développement extérieur autour de l’église.

«Il y a du monde qui déménage, parce qu’ils disent que c’est platte ici, mais on va essayer de faire autre chose, s’investir pour garder notre monde ici et faire venir du monde de l’extérieur […] Ça va peut-être donner une nouvelle facette des villages» -Ken Ménard

Ainsi, la descente des tripes sera de retour l’an prochain sur les eaux de la rivière Bostonnais. «On va la faire avec un angle différent et améliorer des choses. On a fait un premier test l’an passé et ça a bien répondu. On a vu ce qu’il y avait à modifier pour l’an prochain», a dit Ken Ménard.

Un terrain, de l’autre côté de la rue de l’Église, sera développé pour des projets futurs. «On peut parler d’un paintball, un «airsoft» et aussi un bootcamp (tracé militaire, familial, utilisé pour le conditionnement physique)», annonce Pierre Ménard. Via un programme éducatif, les promoteurs envisagent une plantation d’arbres pour enrayer des zones inondables. «On veut avoir un programme éducatif qui va servir sur ce terrain».

Une roulotte fera de la restauration rapide sur place également. Les Ménard souhaitent aussi aménager une scène extérieure pour des spectacles, comme pour la descente des tripes, par exemple.

«On va aussi développer l’intérieur de la chapelle sous un autre aspect, différent. Ça ne s’est jamais fait ailleurs,aucune salle ne sera comme ça pour l’instant. On veut que, quand des gens vont venir ici, ils ne vont pas seulement voir un spectacle, mais être totalement dans une expérience, fait savoir Ken Ménard, sans en dévoiler plus […] Si on réussit à le faire, vous allez «pogner de quoi», il n’y aura pas une salle comme ça au Québec, ce sera une salle spectaculaire. Je veux qu’on soit sur la «map». Je regarde ce qui se passe à Trois-Rivières, Shawinigan, Chicoutimi, on est entre eux, il ne se passe rien, personne n’arrête  ici. On a décidé de changer ça, on va faire de l’investissement encore, on va mettre de l’huile de bras».

«La Chapelle du vieux corbeau est un parfait exemple d’un projet structurant porté par et pour des citoyens. Ensemble, les promoteurs ont affirmé, après quelques mois seulement, avoir réalisé plus de 3000 heures de bénévolat. L’église a pu non seulement être conservée, mais ses installations en ont grandement été améliorées par le fuit du travail de Ken et Pierre Ménard. Elle est reconnue comme un lieu rassembleur, permettant d’offrir, en complémentarité avec les autres salles, une programmation d’activités diversifiées, pour tous les âges et tous les goûts», mentionne Danielle Rémillard, directrice du SDÉF.

«On veut que ce soit une place unique», conclut Ken Ménard.

Pierre et Ken Ménard.
Les nombreux bénévoles qui apportent un coup de main aux promoteurs.