Des visiteurs originaires d’Afrique au Festival de chasse

FESTIVAL. Le père Serge St-Arneault, originaire de La Tuque, a fait connaître le Festival de chasse à trois visiteurs originaires d’Afrique qui vivent à Montréal. Les visiteurs, Adama Daou, Cathy Mbuyi Tzaisweka et Jean-Marie Mousenga ont assisté à la messe du chasseur ainsi qu’un déjeuner des placoteux avant d’être reçus à l’hôtel de ville par le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay ainsi que ses homologues de Lac-Édouard et de La Bostonnais, Larry Bernier et Michel Sylvain. Constant Awashish et Dany Chilton du Conseil de la nation atikamekw ont aussi tenu à les saluer.

En compagnie du maire de La Tuque, du père Serge St-Arneault et de ses deux compagnons de voyage, Adama Daou a effectué une performance de balafon, sur la scène du Festival de chasse, lors du déjeuner des placoteux de lundi.
Le groupe a assisté à la messe du chasseur, la toute première activité du Festival de chasse du Haut-Saint-Maurice. D’ailleurs, sept familles brésiliennes ont aussi partagé ce moment avec eux. «La messe était très chaleureuse. C’est une activité rassembleuse», a relaté Adama Daou. Il a tout de suite remarqué la proximité entre les gens de La Tuque, ce qu’on retrouve moins à Montréal : «Les gens se connaissent, c’est comme une famille élargie». À la fin de la messe, il a joué du balafon, un instrument de musique originaire d’Afrique occidentale. Il a répété une performance lundi matin, lors du déjeuner des placoteux. Le père Serge St-Arneault Le père Serge St-Arneault, qui a vécu la moitié de sa vie à La Tuque, les a accompagnés au cours de leur visite, depuis leur arrivée, samedi. Il a consacré environ une trentaine d’années de sa vie comme missionnaire en Afrique, soit au Congo, au Malawi et en Zambie. Revenu au Québec depuis un an, il dirige aujourd’hui le Centre Afrika, un centre communautaire mis sur pied en 1988 pour permettre aux Africains de tisser des liens d’amitié avec le monde africain établi dans la région de Montréal et faciliter leur intégration dans la société québécoise. Même en terre québécoise, il tenait à poursuivre son implication auprès du peuple africain. M. St-Arneault a été ordonné prêtre en juin 1987, en l’église Marie-Médiatrice de La Tuque, après avoir effectué ses études primaires et secondaires en Haute-Mauricie. «J’ai le sentiment d’être un Noir de race blanche», écrivait-il dernièrement dans une revue des amis des missionnaires d’Afrique. Même avec moins de feuilles dans le paysage, la route est tout de même magnifique, ont-ils tout de suite remarqué. «J’ai beaucoup admiré cela. C’est superbe. Je me disais que les feuilles sont un peu tombées, mais c’est toujours beau, c’est majestueux. C’est différent de chez nous. On a beaucoup de feuilles chez nous, mais elles sont toujours vertes. Quand elles tombent, elles deviennent brunes et elles chutent, mais ici, ça passe par des transitions de couleurs magnifiques», a observé Cathy Mbuyi Tzaisweka.