Conjuguer pandémie et chaleur humaine : pari réussi en Mauricie

Dans un milieu où la résilience est affaire du quotidien, la Fondation québécoise du cancer a une fois de plus démontré sa grande capacité d’adaptation. Pandémie oblige, l’équipe régionale a revu ses façons de faire pour être en mesure d’offrir tous ses services.

«D’emblée, on est dans un milieu où les mesures sanitaires sont déjà fortement présentes, mais avec la pandémie, on a augmenté ça d’un cran, indique Luce Girard, directrice du Centre régional et Hôtellerie de la Mauricie. On a réorganisé nos espaces communs en s’assurant que ça reste tout de même chaleureux et convivial.»

L’équipe a notamment dû changer la configuration de ses chambres. Celles-ci sont maintenant occupées par une seule personne au lieu de deux. «Dernièrement, on a beaucoup de gens de La Tuque, mentionne Mme Girard. C’est facilitant pour eux parce qu’ils n’ont pas besoin de faire la route chaque jour. On est un service essentiel et comme on offre un service d’hébergement à Trois-Rivières, on a dû mettre tout en place pour que ce soit sécuritaire.»

«Les personnes en traitement doivent déjà éviter le plus possible les contacts avec les autres, même sans pandémie, alors le changement à ce niveau est moins grand, poursuit Mme Girard. Mais reste qu’on est habitué d’être dans le contact humain et la chaleur humaine. Ce que je constate malgré tout, c’est que les gens se sentent bien et réconfortés. Il y a du soutien et de l’entraide entre les membres du groupe. Ça demeure chaleureux, même si c’est un peu différent.»

Pendant un temps, la Fondation a dû cesser d’offrir ses thérapies complémentaires en kinésiologie, art-thérapie et massothérapie. Depuis le juin, elles ont repris graduellement dans une formule différente. «On offre des services en personne quand c’est possible et aussi en ligne via vidéoconférence, précise Mme Girard. Les ateliers d’art-thérapie sont offerts entièrement en ligne pour le moment. Les gens peuvent s’inscrire sur le site de la Fondation. Depuis septembre, on offre de nouveau la massothérapie.»

Il faut dire que ce n’était pas dans les cartons d’offrir des services virtuels. Cependant, l’équipe régionale constate que les nouvelles façons de faire comportent des éléments positifs, si bien que certains services continueront d’être offerts en ligne après la pandémie.

«Les ateliers en ligne vont rester, confirme Mme Girard. Le virtuel n’égale en aucun cas le contact en personne, mais la formule hybride avec des cours en personne et des cours en ligne est intéressante pour les gens qui ne peuvent pas se déplacer. Ça permet aussi aux gens de la région de prendre part à des conférences données par des gens de Québec ou Montréal.»

Un bottin virtuel

Par ailleurs, la Fondation québécoise du cancer a lancé cet été un bottin des ressources en ligne pour les personnes touchées par un cancer. Destiné à l’ensemble de la population québécoise et au réseau de la santé, le bottin répertorie plus de 2 200 ressources disponibles à travers le Québec.

Le bottin compte neuf catégories de ressources, allant des thérapies complémentaires, aux prothèses mammaires et capillaires, en passant par les soins palliatifs, l’aide à domicile, le transport ou l’entraide et le soutien.

Que l’on soit à la recherche d’un professeur de yoga certifié en oncologie à Val-d’Or ou de l’aide à domicile à La Tuque, les personnes atteintes pourront y trouver les coordonnées d’organismes ou de personnes ressources en oncologie près de chez elles ou de leur lieu de traitements.

Pour consulter le bottin des ressources en ligne de la Fondation québécoise du cancer : services.fqc.qc.ca.