Une école alternative à La Tuque pour l’automne 2024?

ÉDUCATION. Le projet de mettre sur pied une école alternative à La Tuque pour l’automne 2024 a franchi une étape importante le 7 novembre dernier alors que les instigatrices du projet ont eu une rencontre avec le directeur général du Centre de services scolaire (CSS) de l’Énergie, Denis Lemaire. Un premier contact qualifié de positif par les deux parties.

«  ­On a senti une belle ouverture de leur part à offrir ce type d’éducation là. M. Lemaire nous a expliqué qu’il y avait beaucoup de belles réussites avec les autres écoles alternatives sur le territoire  », explique ­Amélie ­Lavoie, l’une des six membres du comité fondateur qui est complété par ­Maxime ­MacGregor, Élisa ­Labrecque, ­Mélody ­Terter, ­Sarah ­Bouvette et ­Micheline ­Côté.

Le projet d’école alternative à ­La ­Tuque a tout d’abord été porté par ­Mélody ­Terter il y a environ trois ans, mais a pris véritablement son envol le printemps dernier lorsque les six femmes ont commencé à lui donner forme en sondant entre autres l’intérêt des jeunes familles du territoire.

«  ­Dans notre premier sondage, on demandait quelle mission ­pourrait-on donner à notre future école et majoritairement, c’est la nature qui est ressortie parmi les 162 réponses qu’on a reçues. Ça nous a confortés, car ça faisait partie des valeurs qu’on voulait aussi lui donner. On veut exploiter les beaux attraits de la région  », souligne ­Maxime ­MacGregor.

Dans un deuxième sondage, le comité fondateur voulait connaître le nombre de parents souhaitant inscrire leur enfant dans l’éventualité que ­La ­Tuque ait une école alternative. C’est ici 43 familles (94 préinscriptions) qui ont levé la main. «  Ça veut dire qu’on aurait assez d’élèves pour partir deux classes et peut être même trois si on considère que plusieurs de ses familles ont plus d’un enfant  », se réjouit ­Amélie ­Lavoie.

Lors de leur rencontre avec le directeur général du ­CSS de l’Énergie, il a été convenu que le comité devait raffiner ces informations en obtenant la date de naissance de chacun des enfants concernés afin d’établir une projection de la clientèle pour les prochaines années. «  ­Ces données seront retransmises à M. Lemaire dans les prochains jours afin qu’il puisse officiellement déposer le dossier à la prochaine réunion du conseil d’administration le 13 décembre prochain  », souligne ­Maxime ­MacGregor.

L’école ­Marie-Médiatrice 

dans la mire

Fermée aux élèves du niveau primaire depuis juin 2010 puis louée au ­Cégep de ­Shawinigan pour dispenser sa formation à ­La ­Tuque jusqu’en 2021, c’est l’ancienne école ­Marie-Médiatrice qui est ciblée pour accueillir le projet d’école alternative. Le bâtiment a cependant besoin de travaux importants a convenu ­Denis ­Lemaire lorsqu’interrogé par L’Écho.

«  ­Le projet des parents est super positif, mais l’enjeu ici, c’est qu’on est restreint au niveau de nos locaux à ­La ­Tuque. L’école ­Marie-Médiatrice ferait bien l’affaire, mais il y aurait des travaux majeurs pour réparer la toiture et refaire la plomberie au complet  », explique le directeur général du ­CSS de l’Énergie qui entendait faire des démarches auprès du ministère de l’Éducation pour voir ce qui pourrait être fait dans ce dossier.

Soulignons qu’en décembre 2021, ­Ville de ­La ­Tuque adoptait une résolution d’appui au ­CSS de l’Énergie dans une demande de financement pour rénover l’ancienne école. Le conseil municipal du maire ­Luc ­Martel s’engageait à établir un partenariat avec le ­CSS pour l’utilisation des locaux et du gymnase pour une période de dix ans afin d’y tenir des activités de loisirs et culturelles.

Rappelons que le projet pédagogique de l’école alternative à ­La ­Tuque serait axé sur la nature avec trois valeurs principales : le respect, la coopération et l’écocitoyenneté. Les deux classes, ou éventuellement trois, seraient multiniveaux puisqu’une des caractéristiques de ce type d’école est de favoriser l’entraide entre les élèves plus âgés et les plus jeunes. Les parents, et même les autres membres de la famille, sont aussi invités à s’impliquer en devenant des ­co-éducateurs. «  ­Dans le concept d’école alternative, l’éducation se fait au niveau de la communauté, autant avec l’école que la famille  », termine ­Amélie ­Lavoie.