Une direction générale à La Bostonnais

Après des mois d’intense recherche, la municipalité de La Bostonnais comptera dès cette semaine sur une nouvelle direction générale.

Le conseil municipal en effet autorisé l’embauche de Luc Bourassa, qui entrera en poste demain, jeudi. M. Bourassa a été référé par le ministère des Affaires municipales.

À la retraite, il a, selon la mairesse suppléante, Renée Ouellette, occupé plusieurs postes importants dans des municipalités du Québec.

« On va l’engager pour trois mois pour former une autre personne, qui s’est proposée pour venir ici », a expliqué Mme Ouellette qui présidait l’assemblée.

M. Bourassa oeuvrera au tarif de 75$ l’heure, quatre jours par semaine. Pour La Bostonnais, il était minuit moins une, puisque la période des mises en candidature pour les élections municipales du 7 novembre arrive ce vendredi. M. Bourassa pourra œuvrer à titre de président d’élections.

Par ailleurs le conseil a accepté la candidature de Caroline Roy, qui occupera ensuite le poste de directrice générale de façon permanente. Elle entrera en fonction le 4 octobre et recevra une formation de la part de Luc Bourassa pour occuper son nouveau poste.

La Bostonnais est à la recherche d’une direction générale depuis janvier. Le dernier, qui avait occupé le poste de façon temporaire, Yves Tousignant, avait quitté son poste après les élections partielles de février.

« Quand il va arriver en poste, il va être très occupé, je vais vous dire […] Il y a des affaires urgentes qu’on a besoin de gérer qui devraient être faites depuis longtemps », ne cache pas la mairesse suppléante. À preuve, l’élément « trésorerie » de l’ordre du jour de la séance du conseil ne peut pas être présenté en raison de l’absence de direction générale.

Bureaux municipaux

La Bostonnais a reçu cette semaine la roulotte VIP de chantier qui lui servira d’hôtel de ville, d’ici à ce que le nouvel établissement soit reconstruit, à la suite de l’incendie qui l’a détruit le 12 août dernier. L’immeuble a été déclaré perte totale.

Après avoir conclu que le sous-sol de la Chapelle du vieux corbeau n’était pas adéquat pour poursuivre les opérations de la municipalité en raison des coûts que cela engendrerait, le conseil, on le sait, a opté pour la roulotte qui a été installée tout près de l’ancien hôtel de ville au coût mensuel de 1150$. Le montant sera couvert par les assurances de la municipalité. « Le conseil s’engage à défrayer les frais d’installation requis, tels que le raccordement de la plomberie, de l’électricité, le système d’alarme, la téléphonie, le système Bionest », peut-on notamment lire dans la résolution.

Prochaine assemblée à l’intérieur

Alors que le conseil s’est réuni en plein air sous un petit chapiteau au parc Ducharme, la prochaine séance pourrait bien être présentée à l’intérieur. La pluie et le temps plus humide et froid se sont invités lors de l’assemblée d’hier.

La mairesse suppléante a indiqué à l’Écho que des discussions avaient lieu avec Ville de La Tuque pour obtenir une salle afin d’accueillir le public à l’intérieur lors de la prochaine séance.

Or, un des promoteurs de la Chapelle du Vieux Corbeau, Ken Ménard, s’est montré ouvert à permettre au conseil de siéger au sous-sol de l’église pour les assemblées publiques, même si la municipalité n’a pas opté pour une location de la salle pour reloger son hôtel de ville.

M. Ménard s’explique toutefois mal le montant d’investissement qui avait été avancé en août par le conseil s’il avait opté pour la Chapelle du vieux corbeau :  « Je ne sais pas pourquoi ça a sorti dans les médias qu’il y avait un investissement de 40 000$ à faire pour que ce soit ergonomique pour la municipalité, quand l’assureur n’a jamais parlé de construction à l’intérieur de la Chapelle. Même que nous, on n’aurait jamais autorisé de construction en dedans, on veut garder la salle libre ».

L’assureur avait offert 1 300$ par mois pour la Chapelle du vieux corbeau. L’aspect de la confidentialité avait été relevé comme un facteur déterminant dans le choix de l’emplacement. La roulotte de chantier offre davantage de confidentialité, avec des locaux fermés selon les élus.

Qui revient au conseil ?

Bien malin qui peut prétendre quelle sera la composition du prochain conseil municipal de La Bostonnais.

Quatre des sept membres du conseil municipal étaient présents lors de l’assemblée de mardi, assurant le quorum. L’Écho leur a demandé quelles étaient leurs intentions en vue de l’élection municipale du 7 novembre.

La mairesse suppléante, Renée Ouellette, ne cache pas qu’elle réfléchit actuellement à la mairie. « Ce n’est pas encore officiel, pour ce poste là, mais pour l’instant, ça s’annonce pour ça », a-t-elle fait savoir.

La conseillère Isabelle Verreault est en réflexion : « Je penche plus du côté de ne pas me représenter. Je suis une fille d’équipe, des fois, c’est trop divisé pour moi. J’aime la discussion constructive, ce n’est pas toujours le cas ».

Guy Laplante est, lui aussi, en réflexion tout comme son collègue François Baugée. De toute évidence, les derniers mois, avec la succession de mauvaises nouvelles, ont été éprouvants pour les élus. « Avec tout ce qui se passe, tout que je vois, tout ce que j’entends, je suis complètement dépassé. On essaie de faire le bien, on est « blasté » par la population, on est insulté sur Internet, sur Facebook », a laissé tomber M. Baugée.

Rappelons que la période des mises en candidature se déroulera du 17 septembre au 1er octobre.