Un spectacle de ballet professionnel sera présenté à La Tuque

DANSE. Dans le cadre de sa série Danse, le Complexe culturel accueillera la troupe Ballet Ouest de Montréal qui présente une création originale, La Valse des Invalides, le jeudi 14 avril, 20h, dans la salle Vincent-Spain.
« C’est basé sur la narrative de Victor Hugo, le bossu de Notre-Dame, indique d’entrée de jeu Claude Caron, directeur artistique des Ballets Ouest.

 « La production raconte l’histoire de Quasimodo et de sa passion pour la belle Esméralda, inspirée par la beauté gothique de la légendaire cathédrale. Les concepts liés à la beauté intérieure et extérieure sont examinés dans une histoire caractérisée par l’intolérance et le refus de comprendre, surmontés par la capacité d’aimer », précise le Complexe culturel Félix-Leclerc.

À travers ce qu’on verra sur scène, on veut explorer la façon dont les gens réagissent lorsqu’ils rencontrent une personne invalide. « On porte un jugement, qu’il soit bon ou mauvais (…) Je voulais sensibiliser les gens : est-ce que je suis comme ça, moi? À la fin du ballet, je les laisse avec un point d’interrogation, suis-je comme Frollo ou suis-je comme Esmé », expose M Caron.

Avec Casse-Noisette ou Pinocchio, sa troupe donne souvent dans des sujets moins sérieux. Cette fois, ce sera un peu plus dramatique pour les huit danseurs présents sur scène.

« C’est mon ballet le plus sérieux. C’est une expérience pour moi d’aller plus loin dans les sentiments, d’aller chercher des choses qui vont toucher les gens ».  Le jeune compositeur Michael Daigle signe la musique.

Une première

« C’est une grande première à La Tuque! Nous tenions à ce que les Latuquois, particulièrement les jeunes, puissent voir ce type de danse au moins une fois dans leur vie, admet Marie Pierre Mailhot, directrice générale et artistique du Complexe culturel. Qui sait, nous donnerons peut-être la piqûre à certains qui voudront un jour enfiler, eux aussi, leurs demi-pointes ».

Entre autres, Claude Caron a dansé pendant 35 ans dans les Grands Ballets canadiens en tant que danseur principal dans ses dernières années de carrière.

« Le ballet est la fondation de toute danse », rappelle-t-il. Les élèves vont y chercher la coordination pour leur permettre de poursuivre en ballet ou en d’autres types de danse.

Un des objectifs de la troupe est de faire découvrir le ballet en région. « C’est une forme d’art qu’il faut continuer à générer à nos jeunes, à une audience qu’il faut continuer à nourrir de cette culture », insiste Claude Caron.

D’ailleurs, il constate qu’il y a toujours de l’intérêt parmi les jeunes pour cet art, tout près de 500 élèves apprennent le ballet à l’école du Ballet Ouest.