Un élan de solidarité après l’incendie de sa maison

Un résident de La Tuque, Samuel Guimont, a vécu l’horreur dans la nuit du 18 au 19 juillet. La maison sur laquelle il travaillait depuis plusieurs années, a été détruite par un incendie.

N’écoutant que son cœur, sa grande amie d’enfance, Manon Bélanger, a mis sur pied une campagne de financement sur la plate-forme Gofundme dans le but de recueillir 25 000$ pour apaiser un peu son malheur.

Elle explique qu’en 2013, il fait l’acquisition de cette demeure à La Bostonnais. Après quelques mois, il se rend compte d’une infestation de champignons en faisant des rénovations. «Mon ami commence à voir son état de santé affecté et tombe malade à cause de ces champignons», relate-t-elle.

Après des années de procédures, «Sam ne reçoit que des miettes de la part des anciens propriétaires. À peine suffisant pour payer l’ avocat engagé pour le défendre dans cette démarche», résume-t-elle.

En dépit de ces embûches, il entreprend de décontaminer la demeure et de la rebâtir presque à neuf plutôt que de la démolir. Des années de travail.

Mais survient l’incendie. Selon Manon Bélanger, l’enquête a révélé que la cause la plus probable était liée à la grande chaleur : l’huile utilisée pour la finition des planchers et des plafonds aurait pris feu.

«Puisque la maison était inhabitée, Sam n’avait pas pu l’assurer. Seule une entente verbale avec son institution financière lui assurait temporairement une sécurité de base, mais en raison de la COVID-19, l’entente n’a pas pu être officialisée et n’était donc pas encore en vigueur. Il tente encore aujourd’hui d’obtenir réponse à ses questions face à l’assurabilité de sa maison, mais en vain».

Elle ajoute que l’argent amassé pourra apaiser son hypothèque qui, elle, est toujours présente, en plus des milliers de dollars qui seront nécessaires pour décontaminer le site.

«Ça n’a pas de bon sens. Une hypothèque, on paie ça dans une vie. Il a une hypothèque à payer et il n’a rien […] C’est un méchant bon «jack», qui ne demande jamais rien à personne. Tout ça est arrivé et il s’est toujours retroussé les manches. Il est résilient, mais la résilience a ses limites. Je veux lui donner une lueur d’espoir, lui dire qu’il n’est pas tout seul là-dedans», disait à L’Écho Manon Bélanger, qui a lancé la campagne de souscription de son propre chef.

«Manon, c’est un ange qui aide un autre ange», a qualifié Dany Vigneault, la mère de Samuel.

La famille Guimont apprécie visiblement le grand geste de solidarité qui est en train de se passer, même si Samuel, aux dires de sa mère, est quelqu’un qui préfère donner que recevoir. «On était pour régler ça et que son projet se réalise, mais c’est tombé comme une tour, en fumée. C’est triste», ajoute sa mère. Ses parents se sont beaucoup impliqués dans les projets de rénovation de la maison de Samuel Guimont, qui est complètement démolie. «Il n’avait que 23 ans quand il a décidé d’acheter une maison».

Au moment d’écrire ces lignes, un peu plus de 4000 $ ont été amassés.

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