Soirée de débat électoral à la mairie

Quatre candidats à la mairie, Normand Beaudoin, Caroline Bérubé, Luc Martel et Yves Tousignant ont croisé le fer au cours d’un débat public, organisé sous l’égide de l’Écho de La Tuque et la Corporation de développement communautaire du Haut-Saint-Maurice.

Les candidats avaient la possibilité de s’exprimer à travers 7 grands thèmes.

Les candidats ont livré leurs objectifs en matière d’environnement, sous une question proposée par le comité Vert l’engagement.

En plus de la phase deux du nouvel écocentre avec une plate-forme en compostage, le candidat Luc Martel a proposé de mettre en place pour une aide municipale pour électrifier les transports urbains avec le déploiement de bornes électriques en partenariat avec Hydro-Québec. Une politique de subventions pour développer le transport alternatif pour les vélos électriques et les quadriporteurs, pour diminuer le transport par automobile a aussi été avancée.

« Je m’engagerai à sensibiliser davantage la population augmenter le recyclage, le compostage et réduire leur consommation d’énergie à la maison. On commence par soi-même », dit la candidate Caroline Bérubé qui ajoute que la ville devra prévoir l’achat de véhicules électriques, lorsqu’elle aura à les remplacer.

« C’est certain que tout projet de développement économique doit maintenant tenir compte du facteur environnement », lance pour sa part le candidat Yves Tousignant.

« À La Tuque, nous sommes à un tiers inférieur à la moyenne pour le recyclage. Il faut publiciser la nécessité du recyclage », insiste le candidat Normand Beaudoin. Il propose la création de trois comités, dont un portant sur l’environnement.

Premières nations

Le thème des Premières nations a rallié tous les candidats autour de la nécessité de favoriser une meilleure cohabitation entre les peuples.

Concernant les deux sièges qui avaient été demandés au conseil municipal par Wemotaci, Yves Tousignant a été clair : « Comme maire de La Tuque, je pourrais demander deux sièges au Conseil de la Nation atikamekw, deux sièges au conseil de Wemotaci, tant qu’à y être, puis à Opitciwan aussi. C’est donnant-donnant. Les Atikamekw peuvent déjà être candidats ». Il a suggéré une « place du souvenir » sur le site de l’ancienne école des Indiens.

Luc Martel va dans le même sens : « il serait très hypothétique de parler des deux sièges autochtones à la table du conseil, c’est un dossier qui devrait être transféré au ministère des Affaires municipales ».

Il a suggéré d’afficher dans les deux langues : « un bon début ». Il a souhaité inviter les Atikamekw dans sa planification stratégique.

« Dans mes précédents mandats, nous avons développé plusieurs projets avec les Atikamekw. On va parler de la bioraffinerie, du centre Sakihikan », rappelle Normand Beaudoin, qui évoque la collaboration mutuelle dans les projets, via un comité de travail.

Caroline Bérubé, pour sa part, propose un service de traduction pour permettre aux commerçants d’afficher dans les deux langues : « Il faudrait voir aussi à la création d’un programme d’aide aux entreprises pour favoriser l’embauche de travailleurs des Premières nations ».

Yves Tousignant a ramené au chiffre de 10%, plutôt que  30%, la proportion de la population autochtone dans le secteur urbain de La Tuque.

Consultation citoyenne

« La participation citoyenne est au cœur de ma campagne », laisse entendre Caroline Bérubé.

La question portant sur un pourcentage du budget municipal pouvant être consacrée à des initiatives citoyennes fait a suscité l’unanimité des candidats.

On veut davantage consulter les citoyens.

Lors de la période de débat, le candidat Yves Tousignant a reproché ouvertement à l’ancien maire Normand Beaudoin de ne pas avoir suffisamment consulté les citoyens dans son projet de marina municipale, qui n’est plus utilisée aujourd’hui.

« C’est terminé, ça n’a pas marché, je l’admets. C’est une erreur, on avance. Mais ce n’est pas le seul projet que j’ai fait. Quelqu’un qui ne fait rien ne peut pas faire d’erreur », répond M. Beaudoin.

Tourisme

« Il faut que les gens viennent en ville, il faut forcer les touristes à venir jusqu’au centre-ville, à aller directement consommer nos biens chez nous. On ne peut pas faire une dégustation des produits du terroir au parc des Chutes […] on veut que les gens viennent directement dans les commerces », manifeste Mme Bérubé.

« Le boulevard qui a été fermé tout l’été n’a pas aidé non plus, mais bon. Les prochains travaux de réfection du boulevard devront être revus pour ne pas arriver en plein été », a-t-elle également laissé tomber.

Yves Tousignant croit qu’il faut augmenter l’offre de restauration à la suite de la fermeture de deux restaurants importants à La Tuque.

Normand Beaudoin plaide pour un nouvel hôtel, publiciser davantage les pourvoiries et mettre pour en place une politique et des programmes pour les villégiateurs.

Luc Martel évoque un appel de propositions pour tout projet de développement économique, événementiel, de loisirs et de culture. « Je sais déjà que des promoteurs attendent le nouveau conseil, je leur ai déjà parlé ». Il a également abordé le développement du quad, de la montagne de ski qu’il veut voir en opération 12 mois par année :  » je peux dire que probablement en 2022, il y a un projet qui va aboutir là ».

Sports et loisirs

En toile de fond, la fermeture de la piscine de l’école Champagnat au moins pour une année. à Yves Tousignant propose de contacter le directeur général du Centre de services scolaires de l’Énergie, Denis Lemaire pour faire accélérer les travaux.

M. Beaudoin a évoqué une offre entre Ville de La Tuque (40% des frais) le Centre de services scolaires de l’Énergie (60%) de partager les coûts pour la rénovation de la piscine de l’école Champagnat. « Ce que la ville refusait. Donc, comme la Commission scolaire doit absorber la totalité des frais, il m’a été confirmé qu’elle ne sera pas prête au minimum avant le printemps 2023, car les coûts seraient entre 2M$ et 4M$ », a-t-il fait savoir.

Énumérant quelques activités sportives disponibles La Tuque, M. Tousignant s’est toutefois inquiété face à l’avenir des Cadets de l’air La Tuque, qui ne comptent maintenant une quinzaine de membres.

« Je ne pense pas qu’i faille augmenter l’offre de services à La Tuque », ajoute Caroline Bérubé, énumérant une liste de sports qui peuvent y être pratiqués. « Par contre, pour mieux répondre aux besoins de la populaire et des jeunes familles, on doit les exploiter davantage » qui se dit en désaccord avec la diminution des heures d’ouverture du centre de ski, observée pendant quelques années.

Quant à lui, Luc Martel identifie un projet de rivière aventure avec un camping sauvage. « L’offre de loisirs à La Tuque fait l’envie de plusieurs municipalités […] Ville de La Tuque est une des villes en Maurice qui met le plus d’argent dans notre jeunesse », fait-il valoir. Il prône le projet de méga parc familial à la terrasse Saint-Maurice qui serait annexé avec la marina du Club nautique latuquois.

Les candidats se sont aussi exprimés sur la rétention des travailleurs qui retournent dans leurs familles les fins de semaine à l’extérieur et les chambres illégales.

Rappelons que la CCIHSM recevra les candidats à la mairie le mercredi 27 octobre pour une présentation où il sera question d’économie.