Travaux majeurs et projet pilote en sevrage au Centre Wapan

SANTÉ. Le centre Wapan de La Tuque fera l’objet dans les prochaines semaines de travaux majeurs évalués à 800 000$ visant la reconfiguration de ses espaces intérieurs pour mieux répondre aux besoins de ses usagers.

Le centre Wapan a pour objectif d’accueillir 22 personnes dans ses cohortes. On veut bien recevoir tout ce monde.

«Pour cela il faut avoir la capacité de les accueillir dans la cuisine, la salle à manger, dans les espaces de bureaux. Donc, on doit réaménager les espaces par l’intérieur», résume Christine Jean, directrice générale.

«On accueille en moyenne 16 résidants par cohorte et dans la salle à manger, les gens sont vraiment coincés», poursuit-elle.

Les travaux vont durer entre 12 et 16 semaines, à partir de la fin mai. On les fera coïncider avec une fermeture habituelle de trois semaines en été, pour diminuer les impacts sur le personnel. Le centre continuera d’offrir des services en externe pendant cette période et en profitera pour mettre à jour sa programmation. Il y a sept cohortes de 34 jours par année au Centre Wapan.

Projet pilote en sevrage

En toile de fond pour tous ces travaux, il y a un important projet pilote lié pour à un futur service de sevrage, un service qui n’existe pas actuellement dans les centres de traitement francophones au Québec. L’Écho de La Tuque a appris que le nouveau service pourrait voir le jour en 2020, si tout va bien.

La planification de ce projet pilote implique une équipe de travaux composée d’experts, de médecins, d’infirmières et de consultants. Les intervenants comme les préposés qui disposent déjà de la formation, pourraient aller chercher d’autres outils. On évalue les types de sevrages qui pourraient se faire au Centre Wapan, car certains, comme la désintoxication, pourraient être faits à l’externe dans le réseau québécois de santé.

Sur les 22 lits, 4 seraient réservés au sevrage.

En opération depuis 1991, le centre Wapan n’est pas destiné qu’à la population autochtone de la Haute-Mauricie. Le centre de 22 employés accueille des gens de toute la Mauricie et d’autres régions du Québec. Hommes et femmes francophones de 18 ans et plus, membre des Premières nations, peuvent y séjourner.

« Les gens qui viennent ici ont des besoins parce qu’ils ont des problématiques de dépendance. Il y a aussi des séjours offerts pour des ressourcements, des thérapies de couples, il y a aussi une thérapie au niveau de la dépendance affective. Nous avons a une programmation très variée qui est toujours préparée une année à l’avance», fait savoir Mme Jean.

L’approche est axée vers la culture. Pendant leur séjour on amène les usagers à mieux la connaître et on se sert de la culture autochtone pour ramener les gens vers de saines habitudes de vie.

En post-thérapie, les intervenants du Centre Wapan peuvent se déplacer pour offrir des services au besoin. Il existe cinq centres de traitement au Québec pour les communautés autochtones, le Centre Wapan est le seul qui est entièrement francophone.