PQ: les cinq candidats de la région s’engagent en culture

Les cinq candidats du Parti Québécois (PQ) de la région se sont réunis à Trois-Rivières pour dévoiler un enjeu qui leur tient à cœur, soit la culture. Non seulement ils veulent protéger la langue française, mais également supporter les centres déjà existants, dont les musées.

« Selon un sondage récent, plus de 50% des Québécois de 18 à 37 ans consomment très peu, voire pas du tout le contenu audiovisuel québécois sur les plateformes en ligne. Pas moins de 31% d’entre eux admettent ne jamais écouter ou regarder du contenu issu du Québec. Les Netflix, Amazon et autres plateformes comme Spotify ne mettent pas suffisamment en valeur nos productions. Ça montre l’importance d’agir et de valoriser la culture québécoise, qu’elle s’exprime par la musique, les arts visuels ou l’écriture.  C’est pour cette raison qu’au niveau des télécommunications et de la radiodiffusion, le Parti Québécois propose de créer un CRTC québécois, donc le CRTQ, pour resserrer les quotas et pour forcer les plateformes numériques à offrir des options de « découvrabilité » au Québec afin de promouvoir notre culture et de freiner le déclin de notre langue », a lancé le candidat du Parti québécois dans Champlain, Alexandre Litalien.

« Le Parti québécois s’est engagé à stopper le projet Espaces Bleus pour utiliser ce 259 M$ au sein des institutions déjà existantes. Il ne faut pas créer un deuxième réseau concurrent aux musées et régionalement, dans chacune de nos circonscriptions, nous avons des musées agrées et ils réclament de ne pas créer un réseau concurrent. La position du Parti Québécois est très claire et nous allons réinvestir l’argent prévu pour la Mauricie et le Centre-du-Québec dans nos institutions muséales », a pour sa part lancé Philippe Dumas, candidat dans Nicolet-Bécancour.

Laurent Vézina, candidat dans Trois-Rivières, a pour sa part convenu que son Chef, Paul St-Pierre Plamondon, avait gagné le premier débat et s’est aventuré à dire qu’il allait également remporter le prochain. Il a ensuite lui aussi réitérer l’importance d’investir en culture.

« La CAQ se vantait, la semaine dernière, qu’aucun gouvernement n’a investi 1,7 milliard en culture. La CAQ est confuse. Ce n’est pas parce qu’elle fait mieux que le Parti libéral du Québec qu’elle fait bien. Si vous avez 11 sur 20, et que vous battez celui qui a obtenu 9 sur 20, ça ne veut pas dire que vous faites bien. Comme dans une majorité des pays européens, le budget de la culture au Québec doit atteindre 2% sur le budget normal », a-t-il laissé tomber.

« Ce matin, les Finlandais sont 5,4 millions d’habitants. Ils parlent le finnois et ils n’ont pas de complexe. Les Allemands parlent l’allemand et ils sont 95 millions de locuteurs germanophones dans le monde. Il y a 400 millions de locuteurs francophones dans le monde. La langue française n’est pas une langue ordinaire, elle est civilisationnelle. C’est une référence pour sa qualité, sa richesse et sa précision. Si les Finnois sont sans complexe, il n’y a aucune raison au monde pour que nous, chez nous, ne soyons pas confiants en l’avenir et ne soyons pas à l’aise de faire la promotion de notre culture. »

Rappelons que les élections générales québécoises se tiendront le 3 octobre prochain afin de renouveler les 125 sièges de l’Assemblée nationale du Québec.