Jean Boulet conclut sa tournée régionale à La Tuque

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, a conclu sa tournée régionale, la deuxième de son mandat, par une visite de l’usine WestRock et une rencontre avec les maires du conseil d’agglomération de La Tuque.

Tout au long de la tournée, le ministre Boulet souhaitait voir comment les organismes et entreprises avaient relevé le défi de la pandémie.

«J’ai fait les quatre comtés de la Mauricie et encore une fois pour moi, c’était l’occasion d’être sur le terrain pour obtenir des témoignages qui sont vraiment concrets, sur ce qu’on réussit à faire de bien en Mauricie», résume le ministre responsable de la région.

Au cours de sa visite, qui a débuté en juillet, différentes préoccupations lui ont été exprimées, dont des besoins en formation. «Il y en a qui ont bénéficié du Programme d’aide concertée pour le maintien en emploi (PACME), où on donnait des subventions salariales à des entreprises pour maintenir  un lien d’emploi pendant la période de confinement», a rappelé le député de Trois-Rivières.

Même si la PCU a retenu des gens chez eux, le retour en emploi se fait quand même bien, estime-t-il : «Il y a une reprise économique en Mauricie, on le voit par l’augmentation du taux d’emploi et la baisse du taux de chômage, qui m’apparaît porteuse de succès et d’un avenir économique particulièrement intéressant».

Il estime que le programme fédéral pour les travailleurs étrangers temporaires a besoin d’être assoupli. Le ministre pense qu’il est temps d’en discuter avec le gouvernement fédéral. «C’est un potentiel intéressant pour nos employeurs au Québec. On avait convenu avec Ottawa, avant la pandémie, d’augmenter considérablement le nombre de métiers pour les professions qui avaient accès au traitement simplifié du programme. Les délais seront plus courts pour un nombre plus important de métiers et de professions qui sont en pénurie de main-d’œuvre».

Cette tournée régionale a fait ressortir les différences marquées entre La Tuque Trois-Rivières. L’économie trifluvienne est plus diversifiée alors que celle de la Haute-Mauricie tourne davantage autour de la foresterie. «Mais les impératifs d’augmentation de la productivité sont les mêmes partout au Québec», soutient Jean Boulet.

«Quand on parle de rehaussement des compétences et de requalification des travailleurs, il faut que ça se fasse de façon paritaire, pour que les syndicats et les travailleurs puissent y participer pleinement».

En ce qui a trait à la pandémie, tout n’est pas fini, estime M. Boulet, mais l’État va poursuivre son travail. Une seconde vague est envisageable, selon lui.

«Il y a eu des fermetures d’entreprises, ça s’est accéléré un peu dans les deux derniers mois. Je prévois que dans certains  secteurs d’activité, il va y avoir des licenciements, des mises à pied et éventuellement des fermetures. Mais on est quand même là avec des plans pour soutenir les individus et les entreprises», promet le ministre.

Au cours de la tournée, il a visité les entreprises Somavrac à Trois-Rivières, Avivia à Saint-Séverin-de-Proulxville, Comaintel à Shawinigan et les Entreprises Prémont de Louiseville. M. Boulet a aussi profité de son passage dans ces municipalités pour s’entretenir avec les maires à propos de leurs défis et enjeux respectifs.

 

Un plan d’action spécifique pour La Tuque

Le député de Trois-Rivières a rencontré la direction de l’usine WestRock de La Tuque, pour aborder la question des défis qui attendent l’usine, les relations de travail, l’approvisionnement en fibres, mais aussi celle du recrutement et de la rétention de la main-d’œuvre».

L’an dernier lors de sa visite, les représentants de l’industrie forestière lui avaient fait part de leurs préoccupations sur l’importance d’attirer de la nouvelle main-d’œuvre. Y a-t-il des pas qui ont été accomplis depuis ? Une partie de la solution réside chez les travailleurs autochtones et étrangers, pense Jean Boulet.

«On essaie de dégager un plan d’action qui serait vraiment spécifique pour le marché de La Tuque, pour répondre à leurs besoins particuliers. Et ça passe par l’accompagnement personnalisé, notamment avec les autochtones, un changement de mentalité», rapporte le ministre.

L’alternance travail-études est une piste de solution, puisqu’elle fournit des revenus à ces futurs travailleurs.

Il ajoute que les travailleurs sans emploi devraient être qualifiés pour intégrer le marché du travail dans d’autres secteurs où il y a de la pénurie de main-d’œuvre.

Accompagné par la députée Marie-Louise Tardif, M. Boulet a rencontré les trois maires de l’agglomération de La Tuque, Michel Sylvain de La Bostonnais, Larry Bernier de Lac-Édouard et Pierre-David Tremblay de La Tuque.

Une rencontre qu’il dit avoir été «de courtoisie où on a discuté de sujets variés». Il n’a pas été question à proprement parler du dossier de la téléphonie cellulaire, pour lequel un montant de 500 000 $ est toujours manquant pour assurer l’électrification des tours au nord de Lac-Édouard. Par contre, une rencontre de travail avec les maires, la députée Marie-Louise Tardif, le ministre Boulet est dans l’agenda. Le dossier de la téléphonie cellulaire sera assurément à l’ordre du jour.