CNA : le rapport Viens contient des avenues prometteuses

RAPPORT. Le Conseil de la nation atikamekw (CNA) pense que le rapport Viens, déposé par la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec contient des avenues prometteuses.

Selon le CNA, les observations du rapport sur l’ampleur des discriminations systémiques à l’égard des autochtones sont «assez complètes pour être justes». Il faudra vérifier comment leur applicabilité a été pensée pour mener à des progrès tangibles.

«Que les biais comportementaux qui mènent à des discriminations soient conscients ou inconscients, l’État a la responsabilité d’un accès égalitaire aux services publics et les mécanismes qui assurent le respect de ce principe ne doivent laisser place à aucune ambiguïté sur leur efficacité», pense Constant Awashish, Grand Chef du CNA.

En décembre 2018, le CNA avait demandé la mise en place d’un Protecteur du citoyen autochtone, d’un centre d’information et de formation ainsi que d’un Commissaire aux plaintes dédié aux bénéficiaires des services en milieu autochtone. On souhaite aussi une meilleure reconnaissance des institutions, des valeurs et des savoirs autochtones dans l’élaboration des règles et des pratiques des services publics faisaient également partie des demandes du CNA.

Pour le CNA, les recommandations du rapport Viens vont «prévenir de manière systématique des situations de non-respect des droits, tout en accompagnant les agents gouvernementaux pour une compréhension des réalités autochtones beaucoup plus propre à l’accomplissement de l’action publique».

«Lorsqu’il s’agit de besoins aussi essentiels que ceux qui relèvent de la police, de la justice, des services de santé et sociaux ou encore de la protection de l’enfance, la considération des différences culturelles présente un impact fortement positif sur la qualité des services par le simple fait de relations plus respectueuses et plus harmonieuses. Nous sommes rassurés de voir que le rapport appuie des ambitions claires à cet égard», a ajouté Constant Awashish

Le CNA souligne que le rapport entre la culture et l’identité reste entier chez les autochtones, un vecteur à prendre en considération dans l’élaboration des règles.

«Ce rapport fait l’état d’une situation accablante et cette reconnaissance est un pas en avant. Nous espérons maintenant que ses suites seront assez déterminées pour que les autochtones puissent accéder aux services publics avec une pleine confiance pour leurs sécurités et pour le respect de leurs libertés et de leurs droits», a conclu M. Awashish.