Normand Beaudoin veut faire un retour à la mairie

Maire de La Tuque entre 2009 et 2017, Normand Beaudoin tentera un retour en politique en vue des élections municipales générales du 7 novembre. Il s’estime prêt à reprendre le collier.

«On a vécu des circonstances extraordinaires avec la COVID-19, tranquillement, on en sort. Là, on fait quoi ? Je me sens prêt à travailler à mousser l’économie locale. Il est temps de donner un coup de barre pour remettre La Tuque sur la carte», annonce d’entrée de jeu le candidat.

M. Beaudoin affirme vouloir assurer l’offre globale des services municipaux avec efficience et respect.

Il ne veut pas critiquer l’administration actuelle : «Je ne peux pas changer une virgule de ce qui a été fait, mais je peux écrire un livre par en avant. Ma politique a toujours été d’être correct avec tout le monde. Vous n’avez jamais vu de chicane, excepté avec Luc (Martel) dans huit ans».

Normand Beaudoin affirme avoir toujours travaillé ensemble avec les citoyens et les employés municipaux en place.

«La population est pas mal vieillissante, il faut qu’on rajeunisse la population», souhaite Normand Beaudoin. Pour ce faire, il faut davantage de logements ou des condos.

Travailler régionalement, avec les instances politiques fédérales, provinciales et régionales ainsi qu’avec les maires des autres municipalités de la Mauricie, voilà ce que prône également le candidat Normand Beaudoin qui veut aussi revamper l’industrie touristique locale.

«Il faut attirer du monde avec de nouvelles industries. On a déjà l’industrie forestière, mais allons donc dans la deuxième et la troisième transformation».

Normand Beaudoin veut aussi tenir des rencontres citoyennes de façon régulière sur différents thèmes. «On l’a fait à plusieurs reprises dans mon dernier mandat», a-t-il rappelé.

Les personnes âgées et la question de la culture comptent aussi dans les priorités de Normand Beaudoin.

Infrastructures municipales et nouvelles industries 

Il estime qu’il y a encore beaucoup de travail à accomplir, lui qui maintient avoir dû retaper un bon nombre d’infrastructures municipales devenues désuètes au cours de son mandat : «C’est vrai que ça a coûté cher, ç’a augmenté la dette un peu, mais on n’avait pas le choix».

«Le Colisée était fini. Il y avait des tuyaux de deux pouces, je ne pouvais pas entrer mon petit doigt dedans. On sauve des millions de gallons d’eau avec le nouveau système qui est là», donne-t-il à titre d’exemple.

Normand Beaudoin soutient qu’il faut aller chercher de nouvelles industries pour La Tuque, mais s’il y a davantage de travailleurs à La Tuque, il faudra aussi s’attaquer à la question du logement : «Avant que la bioraffinerie s’installe, on a le temps de bâtir des condos».

Il a toujours autant foi en le projet BELT. «Je suis un défenseur de ce projet, mais pas au détriment de l’usine qu’on a ici. La peur de l’usine, c’est qu’on prenne la matière première dont on a besoin. C’est complètement faux. Ce que la bioraffinerie recherche, c’est ce qui est par terre. Une étude a coûté 5M$ pour dire que ce que la bioraffinerie prend, c’est ce que les forestiers laissent dans la forêt».

Quant à l’autre enjeu, celui de la main-d’œuvre, c’est en attirant des jeunes avec des infrastructures à La Tuque qu’on y parviendra, assure l’ancien maire de La Tuque.

«Monsieur Tremblay (l’actuel maire) avait peur qu’on n’ait pas de logement. On a 30 000 kilomètres carrés. Est-ce qu’on peut en placer, des maisons ?».

Quant au dossier Gazoduq, soutenu par l’administration municipale autant que pourfendu par les défenseurs de l’environnement, Normand Beaudoin le trouve intéressant d’un point de vue budgétaire.

«Au point de vue environnemental, je crois qu’on est rendu à un point où il faut faire plus attention qu’à la normale. Je n’ai pas été au fond des choses, mais si c’était du pétrole, ça me ferait plus peur. Mais du gaz naturel, s’il y a une fuite, ils vont la détecter et ils vont couper. Ça ne peut pas être un dégât écologique énorme, s’il y en a un», nuance le candidat à la mairie.

Toutefois, il voit cette entrée d’argent supplémentaire comme «un bonus». «Il ne faut pas compter sur ça pour faire vivre Ville de La Tuque. Il faut attirer du monde, de nouvelles industries. On a des richesses naturelles qu’on peut utiliser, écologiquement», complète Normand Beaudoin.