Loups : l’entente est signée sur fond de division

HOCKEY.  L’entente de Ville de La Tuque avec l’organisation des Loups de La Tuque a été signée, non sans connaître, une autre fois, une certaine division à l’assemblée du conseil.

Pourtant, assure le maire de La Tuque, le contrat a été produit à la satisfaction des dirigeants de l’équipe de hockey. La Ville et les Loups s’étaient rencontrés le 11 septembre pour éclaircir certains points du contrat.

«On a eu de très bonnes discussions par rapport au phénomène de la violence», rapporte le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, en lien avec la rencontre du 11 septembre avec l’organisation de l’équipe de hockey.

«Ce que l’on leur demande, c’est de fournir un service de sécurité, permettant de sécuriser les lieux, car il peut y avoir entre 500 et 700 personnes. Je pense que c’est tout à fait justifié», estime Pierre-David Tremblay.

Lors de la rencontre, l’avocat, Marc Roberge a expliqué les aspects légaux du contrat. Il stipule que «la Ville ne devrait pas être tenue responsable des dommages découlant d’actes de violence ou de bagarres». Le contrat a donc été bonifiés par Me Roberge. La ligue n’aura pas à gérer ce qui se passe à l’extérieur de la glace. «C’est de la responsabilité du groupe qui loue, donc des Loups à assurer la sécurité dans les gradins, billetterie, bar, chambre et le stationnement, à la limite, en relation avec les activités des Loups», expose le maire.

Pierre-David Tremblay affirme avec ce nouveau contrat vouloir aussi protéger l’organisation contre toute plainte et toute poursuite.

«Le travail a été fait dans ce contrat avec la maturité de ces organisateurs-là (Tommy Gauthier et Tommy Tremblay), ils comprenaient très bien qu’on voulait protéger l’organisation», signale le maire.

«Lorsqu’on finance des activités dans nos propres bâtiments, on se retrouve avec la responsabilité de cautionner directement ces activités-là», a-t-il dit à l’assemblée publique.

Adoption divisée

Pourtant, l’adoption du protocole d’entente s’est faite de façon divisée à la table du conseil.

Chacun est resté sur ses positions par rapport à l’assemblée du mois d’août, où le précédent protocole avait aussi été adopté de la même manière, à 3 contre 3.

Le retrait de la clause 3,7, qui demande que la Ville prenne les dispositions nécessaires pour éviter tout geste de violence sous toutes ses formes ou leur promotion, est toujours au centre de la division.

«Je me suis aperçu que ce qui était recherché n’était pas tout à fait dans la version du mois d’août. Il y avait entre autres le fait que vous vouliez la présence d’agents de sécurité, fournis par le club», a fait savoir en assemblée publique l’avocat de la ville, Me Marc Roberge.

Mais trois membres du conseil ne sont toujours pas convaincus. «J’étais contre, la dernière fois que je trouvais que c’était trop d’implication de la part de la ligue, que la ville s’immisçait trop dans les règlements de la ligue et aussi parce qu’il fallait prouver que la ligue n’avait pas fait son travail. Alors qui on est, nous, pour prouver que la ligue n’a pas fait son travail», a lancé la conseillère Caroline Bérubé, qui a demandé le vote.

«J’ai été élu par la population et depuis un mois la population m’a parlé. Même si les gens ne comprennent pas toutes les affinités du contrat, la majorité des gens m’ont mentionné la crainte de perdre les Loups de La Tuque», a indiqué, pour sa part, le conseiller Jean Duchesneau.

Le conseil Luc Martel s’inscrit aussi contre la clause 3,7 : «S’il se passe des faits sur la glace, les arbitres feront rapport et la ligue prendra des sanctions. Si on se fie à qui s’est passé l’an dernier, la ligue a banni le joueur à vie, a donné des amendes à l’organisation, a suspendu des «coachs». La ligue fait son ouvrage […] Tommy Tremblay a signé le protocole, mais le 3,7, il a un malaise avec ça».

«Au premier vote, j’étais pour que la clause demeure, car je considère que mon travail comme conseiller municipal est de protéger la Ville contre d’éventuelles poursuites», a pour sa part signalé le conseiller Roger Mantha, qui veut que la clause demeure au contrat. Le conseiller Éric Chagnon s’est aussi prononcé en faveur du maintien du protocole dans sa deuxième version.

En attendant, les matches présaison se poursuivent et le calendrier officiel pourra débuter, le vendredi 4 octobre.