Les quatre quarts du maire Martel

LA TUQUE.  Au football, une partie se déroule sur quatre quarts. En politique municipale, un mandat pour un élu s’échelonne sur quatre ans. La comparaison est tout à propos pour le maire de La Tuque Luc Martel, ancien entraîneur de football, qui est sur le point de terminer le premier quart de son mandat. L’Écho a réalisé une entrevue exclusive avec M. Martel.

Premier quart

Il y a une vingtaine d’années alors qu’il était entraîneur de l’équipe de football des Vikings, jamais Luc Martel n’aurait cru la personne qui lui aurait dit qu’il allait devenir le maire de la ville un jour. « Je lui aurais dit tu es malade! », lance-t-il en riant. Tout en ajoutant qu’il était déjà impliqué partout.

À l’aube de sa première année comme premier magistrat, sa principale fierté est d’avoir pu ramener un sentiment de fierté et d’appartenance aux employés des différents services de la Ville.

« Notre conseil est proactif pour les décisions. On travaille en mode solution, et les membres du conseil ne travaillent pas en confrontation. C’est les valeurs qu’on inculque dans tous les départements. Le conseil avait un travail à faire pour redonner une confiance aux employés envers le conseil municipal. J’ai tenté comme maire d’aller chercher le meilleur des conseils municipaux précédents avec mes 16 années d’expérience comme conseiller. Le travail d’équipe, le respect et la confiance sont des valeurs essentielles. Je rentre mes 15 années comme entraîneur de football dans l’appareil municipal », exprime le maire.

L’image a été forte pour les différents employés et fonctionnaires municipaux alors que Luc Martel trimbalait son ballon de football pour présenter sa vision dans les différents services municipaux. « Je prône le travail d’équipe, et les gens me connaissent, quand j’ai de quoi à dire, je le dis. Mais ça se fait toujours dans le respect. »

Le deuxième quart

Au cours de la prochaine année, le conseil municipal compte travailler sur le développement économique avec la diversification d’un autre créneau. D’ailleurs, une annonce en ce sens devrait être faite au cours des prochaines semaines ou prochains mois pour un développement dans le parc industriel. « Il va y avoir des résultats. On a la forêt, mais il faut se diversifier. Je vais laisser le soin aux promoteurs de faire leur annonce, mais il y aurait de nouvelles immobilisations pour un nouvel apport de taxes. La Ville va mettre de l’avant des incitatifs pour que ça se réalise », explique le maire Martel sans vouloir en dire plus.

Il peut s’agir d’un genre d’incitatif comme on peut le voir pour le développement des terrains le long du boulevard Ducharme. Par exemple, un terrain peut être évalué à 120 000$, mais vend le terrain pour une somme de 50 000$. « La seule chose c’est qu’on ne veut pas voir de spéculation. Le promoteur doit construire assez rapidement, un peut comme le commerce M. Lemieux, ça s’est construit rapidement. Et il n’est pas question de voir un nouveau commerce faire compétition à un autre. Ça doit être un service qui n’existe pas ici. »

D’autres projets seront complétés au cours de la prochaine année, comme le projet de rénovation de l’aéroport estimé à 10 M$ avec la construction de hangars, le centre de ski qui sera utilisé à l’année alors que le dek hockey se dirige à cet endroit, tout comme du volleyball de plage et du vélo de montagne. « Ça fait 20-25 ans qu’on parle de rentabiliser le centre de ski à l’année, le présent conseil le fait », ajoute M. Martel.

Le troisième quart

Luc Martel s’est dit heureux de la réélection de Marie-Louise Tardif dans le comté, toutefois, il compte bien la relancer pour le versement de redevances. « J’ai toujours eu de bonnes relations avec elle. Je m’attends de Marie-Louise qu’elle nous défende pour la reconnaissance de l’apport économique des régions ressources comme nous. Nos ressources sont prises dans le Haut-Saint-Maurice et sont transformées à l’extérieur. On demande de recevoir 1 ou 2$ en redevances du bois qui sort d’ici. On parle de millions de dollars en retombées. Ce qui me fatigue, c’est quand un contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) qui est donné à une forestière de l’extérieur, elle coupe son bois, elle se sert de nos chemins, et bien des fois il faut retourner dans le bois pour réparer les chemins. Le gouvernement doit se pencher là-dessus. »

Question de trouver une solution à la pénurie de logements, la Ville donnera la possibilité à de promoteurs de construire des blocs appartements aux loisirs St-Michel, comme la surface de dek hockey sera déménagée au centre de ski, tout comme le terrain du jardin communautaire près de la Maison des jeunes qui sera aussi relocalisé.

Le dernier quart

C’est toujours plus difficile de se projeter pour le long terme. « Je suis content du choix que j’ai fait de me présenter en novembre passé. J’ai un bon conseil, une bonne organisation, de bons fonctionnaires et des bons employés. C’est prématuré de parler d’un prochain mandat dans trois ans, mais mon idée est faite à 90%. Je m’étais donné le mandat de remettre la machine en marche, et j’ai le conseil municipal pour faire ça actuellement. Ça brasse, mais ça se fait dans le respect », termine le maire Martel.