Les préposés malgaches des Bâtisseurs

EMPLOI.  Le groupe des Bâtisseurs a pris les grands moyens pour attirer des préposés aux bénéficiaires dans ses établissements.

Le directeur des ressources humaines des Résidences des Bâtisseurs, Érik Roby, s’est rendu à Madagascar avec David Fortin, représentant d’une entreprise partenaire, Solution Mobilité Internationale dans un objectif de recrutement. On a tout fait pour avoir le maximum de candidatures.

«En amont, on avait reçu d’un partenaire malgache environ 1150 CV, quand on avait affiché les postes sur place. Un tri a été fait, selon nos besoins. On nous a envoyé pas loin de 200 CV. 66 ont été retenus».

Ce sont finalement 59 préposés aux bénéficiaires qui ont été embauchés pour l’ensemble des résidences d’hébergement du groupe des Bâtisseurs. De ce nombre, quatre viendront travailler à La Tuque.

Le gros du travail n’est pas de les recruter. Ça représente environ 10 % du travail. 90 % sera de l’intégration

Erik Roby

Le processus s’est effectué de façon très rapide, car le groupe des Bâtisseurs avait pris soin de préparer le terrain. On a rencontré, là-bas, des personnes-clés pour démontrer le sérieux de l’entreprise.

«C’est la première fois qu’on faisait une opération de cette envergure», confie M. Roby.

C’est au niveau des soins que les besoins sont plus criants. «Les écoles sont vides, peu de gens s’intéressent au travail de préposés aux bénéficiaires dans notre province […] On parle de résidence privée pour les personnes âgées, on parle de soins médicaux. On est allé vers un besoin critique, plus volumineux, notamment les préposés aux bénéficiaires».

Êtes-vous sûr que vous voulez venir au Canada ?

Erik Roby affirme qu’on s’est vraiment assuré que les gens qui aboutiront chez les Bâtisseurs y seront pour les bonnes raisons, en vérifiant de façon rigoureuse leur motivation et leurs compétences techniques. «Il fallait leur poser la question : êtes-vous sûr que vous voulez venir au Canada?»

C’est une nouvelle vie qui attendra cette nouvelle main d’œuvre. Voilà pourquoi on leur a aussi montré des images d’une typique tempête de neige bien québécoise.

«Les gens étaient impressionnés», a-t-il relevé. Mais une seule candidate sur les 60 en entrevue a décliné l’invitation.

«Là-bas, en équivalence salariale, les infirmiers gagnent en moyenne 80 sous l’heure. Quand on leur propose des salaires entre 14$ et 16 $ l’heure selon la région ou la convention collective, pour eux, c’est de devenir millionnaire du jour au lendemain», fait-il valoir. Ils ont le goût de s’en tenir travailler au Québec.

On a même embauché trois familles dont deux s’établiront à Sept-Îles et l’autre à Baie-Saint-Paul.

Les employés, qui arriveront dans un délai de six à huit mois, porteront le statut de travailleurs étrangers temporaires, pour 36 mois.

Le groupe des Bâtisseurs est déterminé à bien accompagner cette cohorte de travailleurs. «Le gros du travail n’est pas de les recruter. Ça représente environ 10 % du travail. 90 % sera de l’intégration, carrément», insiste M. Roby.

En amont, on se sera occupé de la question des logements, avant leur arrivée. On sollicitera les services des services d’accueil pour les nouveaux arrivants de chacune des régions touchées.

Érik Roby est formel. Les travailleurs étrangers seront traités sur le même pied d’égalité que les Québécois : «Ces gens entrent avec la convention collective ou l’échelle salariale corporative déjà établie».

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