Les consommateurs redécouvrent les bienfaits de l’achat chez-nous

ÉCONOMIE.  La pandémie du coronavirus aurait pu forcer l’ensemble des commerçants à cesser entièrement leurs activités, le temps que passe la crise. Au lieu de cela, de nombreux se sont réinventés et ont revu leur façon de faire afin de rejoindre quand même aux besoins de leur clientèle.

Cette inventivité, on l’a vue, entre autres, avec le nouveau service de livraison qui a été mis sur pied ces dernières semaines par la Chambre de commerce et d’industrie auquel le Service de développement économique et forestier (SDÉF) et la SADC du Haut-St-Maurice collaborent en défrayant les coûts, pour faire en sorte que ça soit gratuit pour les gens de l’agglomération de La Tuque, pour un temps limité. Pareille initiative a été mise de l’avant entre la Chambre de commerce et la Corporation Nikanik à Wemotaci, pour permettre aux résidants de la communauté d’effectuer leurs emplettes est sans avoir à se déplacer. Cette nouveauté connaît un grand succès, mais il y a plus.

Julie Noël, conseillère au développement économique au SDÉF La Tuque perçoit que nos gens d’affaires sont persévérants et travaillent très fort à maintenir un maximum de services. Outre ceux qui utilisent le service de livraison, d’autres ont créé le leur ou ont développé différentes méthodes pour garder un lien avec leur clientèle, tout en respectant les consignes gouvernementales : «Certains ont même décidé de faire eux-mêmes leurs livraisons. Une commerçante a mentionné : je communique avec mes clients, ils me voient, ça leur fait du bien de voir qu’on pense à eux, qu’on offre des attentions particulières pour les gens qui sont confinés à la maison». Peu importe le moyen privilégié, Mme Noël a tenu à souligner tous les efforts déployés chez les commerçants, restaurateurs et toutes les autres entreprises particulièrement touchées qui adaptent leurs façons de faire.

Au SDÉF, on est particulièrement fier de voir tous ces gens «se virer de bord».

Les apparitions sur les réseaux sociaux de produits vedettes, d’offres spéciales et la livraison sont devenues une nécessité pour les commerçants qui veulent sortir du lot en cette période de pandémie. «Le SDÉF a choisi de contribuer financièrement au déploiement de nouveaux services de livraison, particulièrement du côté du commerce de détail parce qu’on souhaite que les belles initiatives de commerce en ligne demeurent après la COVID. Les entreprises ont tout avantage à suivre la tendance de se faire voir sur Internet et les réseaux sociaux et offrir les mêmes avantages que les commerces de l’extérieur», pense Mme Noël.

La vente en ligne locale, dont on fait la promotion depuis si longtemps, aura été accélérée par l’actuelle pandémie.

Sans dire que tout le monde fait des affaires d’or, il y a des commerces qui réussissent à tirer leur épingle du jeu en créant des occasions. «On est dans un contexte moins enclin à la dépense, mais ça nous titille quand on voit des belles choses sur Internet. C’est ce qu’il faut faire, créer de belles vitrines en ligne, en profiter pour nous faire découvrir toute l’offre disponible à La Tuque», poursuit Julie Noël.

Le SDÉF se porte disponible pour aider les entreprises moins outillées pour développer leurs réflexes de promotion «Certains commerces sont plus discrets, mais peuvent avoir de super belles initiatives envers leur clientèle et trouver leur compte en optant pour différentes solutions à leur image. C’est ce qu’on leur suggère, développer de nouvelles idées pour fidéliser leurs clients, garder le contact, que ce soit au téléphone ou en ligne.», ajoute Julie Noël.

Le SDÉF toujours actif

Le SDÉF est très actif en ces temps difficiles. L’organisme répond aux demandes des entrepreneurs avec des employés qui sont soit au télétravail ou encore au bureau de la rue Saint-François. Les rencontres avec les partenaires locaux du SDÉF se poursuivent, même si elles sont virtuelles, ces temps-ci. Les gens du SDÉF offrent beaucoup d’aide technique et se tiennent au fait des différentes aides gouvernementales annoncées ces jours-ci.

Avec la SADC, la Chambre de commerce et d’industrie, la SDC et Ville de La Tuque, une campagne voulant promouvoir l’achat local a été mise de l’avant par le SDÉF. Plusieurs ont vu passer le montage visuel ces jours-ci sur les réseaux sociaux.

On l’affirme un peu partout, l’après-COVID (qui arrivera bientôt, chacun l’espère) aura peut-être un peu modifié les façons de consommer, en faveur de l’achat local. Plusieurs ont eu l’occasion de découvrir les produits et services offerts localement.

«Les gens d’affaires ont développé d’autres méthodes et on espère qu’ils vont continuer. D’un autre côté, les consommateurs sont en train de revoir leur façon d’acheter en ligne. On achète en ligne à La Tuque, ce qu’on voyait moins il n’y a pas si longtemps», analyse Danielle Rémillard, directrice du SDÉF.

«On pense au «pendant», mais on planifie aussi la relance de toute l’activité économique du Haut-Saint-Maurice. On va avoir des efforts énormes à faire de ce côté-là», conclut Mme Rémillard.