Le Rallye de Parent est de retour, mais…

SPORTS MOTORISÉS. Le promoteur du Challenge Blanc et du rallye de Parent, Patrick Trahan, annonce le retour de cette randonnée d’amateurs de sports motorisés pour la fête du Travail.

Le 4e Rallye de Parent recueille, jusqu’à présent plus d’une vingtaine d’inscriptions. « Je pense à avoir 30,35 participants, comme au (rallye) Coureur des bois ». Le rallye au « roadbook » se fera en deux étapes.

Les participants partiront de La Tuque samedi 3 septembre à 7h30 au Club de ski de fond La Tuque Rouge.

L’étape du samedi les conduira jusqu’à Parent, avec arrêt au Relais 22 milles et à Wemotaci. On devrait aller voir y arriver entre 16h et 18h. Le départ se fera le dimanche matin vers 7h. « On va passer par le sud. J’ai toujours voulu aller dans le coin du Châteauvert ».

Les participants visiteront des pourvoiries en chemin pour s’approvisionner en essence.

La différence avec les autres éditions du Coureur des bois et du rallye de Parent c’est qu’il n’y a pas de parcours facile offert cette année. En tout, les participants auront parcouru 750 km dans ces 2 journées en moto, VTT 4 roues ou côte à côte, qui se terminera, le dimanche avec un souper de clôture.

Des gens de La Tuque devraient y participer, en plus de quelques fervents du Challenge Blanc.

Avenir incertain

M. Trahan confie avoir hésité avant d’annoncer le retour du Rallye de Parent, souhaitant s’assurer d’avoir des commanditaires et un appui de la ville. Après avoir été sollicité par des amateurs, il décide de mettre l’événement sur pied, avec départ de La Tuque vers Parent.

« J’ai fait une demande d’autorisation (à Ville de La Tuque) et une demande de subvention de 1000$, des clôtures, un peu d’aide et j’ai eu une réponse (…) avec rien. Même pas un cône », déplore le promoteur.

Il a cependant eu l’autorisation de faire le départ au club de ski de fond. Son interprétation de cette réponse c’est « ne reviens pas chez nous ».

« Je ne me sens pas le bienvenu « pantoute », pas de la ville comme telle, mais des gens qui sont là », lâche le promoteur, ajoutant que c’est la première fois en huit ans qu’il n’a aucune offre d’aide de la ville, lui qui espérait des clôtures et une génératrice.

« Comme c’est là, c’est sûr que je n’organise plus le Challenge Blanc à La Tuque. Je ne te dis pas qu’il n’y aura pas de Challenge Blanc, mais ce ne sera pas à La Tuque », tonne Patrick Trahan. L’hiver dernier, des propriétaires de chalets avaient formulé des plaintes, en raison du passage des motoneigistes.

Il déplore que deux jours avant le Challenge Blanc, on lui avait exigé une autorisation pour traverser un chemin à l’entrée de La Tuque. « J’ai passé là pendant trois Challenge Blanc et on ne m’avait jamais demandé d’autorisation ».

Une demande tardive

Selon la directrice du service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire de Ville de La Tuque, Estelle Paulhus, la demande du promoteur est arrivée il y a deux semaines et, dans ce contexte, il est difficile de prévoir de l’aide technique dans un délai aussi court, d’autant plus que tout le personnel et le matériel technique avaient déjà été planifiés pour la Classique de canots.

Estelle Paulhus soutient que la Ville avait été collaboratrice, en mars, lors du Challenge Blanc, même si les demandes étaient, là aussi, arrivées « à la dernière minute ». « On a tout fait ce qu’il avait demandé au mois de mars », apporte la directrice, précisant que l’aide s’est faite au niveau financier, logistique et des ressources humaines.

Règles à suivre

La Ville a le mandat de donner l’information aux promoteurs lorsque les participants passent sur les terres publiques ou privées pour un événement. « On gère un grand territoire et il y a des règles à suivre. Nous, on demande au promoteur de se conformer aux règles qu’on lui donne », soutient Mme Paulhus.

Selon celle-ci, il est faux de prétendre que la ville ne veut pas de son événement ou l’aider. Elle se dit ouverte à apporter son aide à nouveau lors d’un éventuel Challenge Blanc, si l’événement revient, pourvu que le promoteur « fasse ses devoirs », soulignant qu’il y a 4000 propriétaires de chalets dans l’agglomération de La Tuque.

Elle rappelait que la fin de semaine de la fête du Travail donne également lieu au pow-wow de Wemotaci et au Rendez-vous aérien à Casey, en plus de la Classique internationale de canots de la Mauricie.

Patrick Trahan mentionne qu’il y a plusieurs années que son rallye se tient en même temps que la Classique de canots et qu’il avait fait sa demande dans les mêmes délais : « J’ai toujours eu de l’aide. Ils sont déjà venus me porter un chapiteau à Parent ».

« Il n’est aucunement question que la ville ne veuille pas le soutenir ou on n’est pas d’accord », poursuit Mme Paulhus citant au passage le Jamboree quad et le Championnat national en enduro cross, deux événements qui ont été présentés cet été.  Elle ajoute que ces deux promoteurs avaient déposé leur projet à la ville plusieurs mois en avance, ce qui a permis d’établir ce que la Ville pouvait offrir pour les aider et d’identifier des solutions de rechange, estime-t-elle. « Il y a des choses qu’on peut faire, d’autres qu’on ne peut pas ».