Le paradis de la marche en plein air

TOURISME. Qui n’aime pas prendre le temps de faire une randonnée dans des sentiers en pleine nature? C’est reposant et ça rend zen, tout à coup! Des sentiers de marche, il y en a à perte de vue en Haute-Mauricie.

Le club de marche du Haut-Saint-Maurice, Kilomètre zéro offre deux sentiers, à l’est et à l’ouest, qui promettent des heures de plaisir et des paysages à couper le souffle aux amateurs de plein air.

Le sentier «Petite rivière Bostonnais», long de 11 km, a son départ tout près du centre de ski. Il permet d’accéder aux chutes de la petite rivière Bostonnais près du lac Wayagamack (pas celles du parc des chutes) pour aboutir au lac Raquette.

«Il y a des sentiers pour tous les goûts. Tu peux partir pour la journée et tu n’auras pas tout vu»

– Claude Philibert

«La beauté de ça, avec la voie de contournement c’est qu’on peut faire la section qui nous intéresse parce que le sentier est coupé au centre», dit Claude Philibert, président de Kilomètre zéro.

Les points de vue sont parfois imprenables. N’oubliez pas votre caméra. «À partir de chez Rossy en haut, il y a l’aéroport, le Saint-Maurice, on voit une bonne partie de la ville. Quand on traverse la voie de contournement, on monte et il y a un autre beau point de vue sur un cap de roches. On voit tout le «Panneton», la voie de contournement à la grandeur», fait remarquer M. Philibert.

Le sentier Haute-Mauricie emmène les randonneurs sur une distance de 41 km, le long de la rive ouest de la rivière Saint-Maurice. «C’est un sentier de longue randonnée», qualifie Claude Philibert.

Quelques structures rudimentaires sont disposées le long du sentier dont un beau refuge au lac en Coeur. Les cascades du ruisseau Deveriche valent le déplacement, aux dires de M. Philibert: «C’est de toute beauté, peu importe la saison». Familiale, la section de sentier liant le ruisseau Deveriche et le camping ainsi que le refuge du lac en Coeur est de 6 km.

«Quelqu’un décide de faire le sentier, il peut le faire en autonomie, avec une petite tente», ajoute-t-il. Des plateformes pour faciliter le camping sauvage ont été aménagées à quelques endroits.

Il n’oublie pas cette mise en garde: «quand on parle des sentiers de Kilomètre zéro, ce sont toutes des randonnées intermédiaires». Il y a des montées, qui donnent de belles occasions de vérifier si on a un bon cardio. Il faut croire qu’il y a un prix à payer pour d’aussi beaux points de vue!

Depuis une douzaine d’années, les sentiers sont entretenus par des bénévoles.

Vigilance

Les dirigeants de Kilomètre zéro effectuent non seulement l’entretien de sentiers et l’organisation d’activités favorisant la marche en forêt, ils doivent aussi régulièrement veiller à ce que l’accès aux sentiers soit préservé. On doit être attentif à tous les projets prévus autour des sentiers.

Par exemple, Claude Philibert a signalé qu’un projet de coupe de bois était prévu dans le secteur le lac Bédard. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs mène actuellement une consultation publique sur les plans d’aménagement forestier. Bien que le projet soit encore sur la table à dessin, l’organisme doit signaler ses préoccupations : «J’ai fait des recommandations, car il y a un sentier de Kilomètre zéro qui passe là. Il faut le protéger», insiste-t-il.

La vigilance des dirigeants de Kilomètre zéro a déjà permis, dans le passé, de protéger les arbres autour de ses sentiers, de façon à ne pas défigurer le paysage.

Le Club des 3 raquettes

Détrompez-vous si vous pensez que le Club des 3 raquettes n’est actif qu’en hiver. Les 90 km de sentiers du club sont accessibles en toutes saisons. On les retrouve dans la montagne, à l’est de La Tuque. Les bénévoles passent un temps fou à les entretenir et installer des affiches pour que tout le monde puisse s’y retrouver. «Partout où il y avait des milieux humides, on a installé des passerelles […­] On est capable de faire de belles boucles, différents circuits. C’est très facile à partir de la voie de contournement», fait valoir Claude Philibert, aussi président du Club des 3 raquettes.

La piste la plus familiale est la piste du lac du Pendu, où une table à pique-nique et un abri attendent les marcheurs. On y accède à partir de la tonnelle 1, sur la voie de contournement. D’ailleurs, six tonnelles le long de la voie de contournement donnent accès à l’un ou l’autre des sentiers du Club des 3 raquettes.

«On peut faire de belles boucles, d’une tonnelle à l’autre, sans avoir à monter sur la montagne. On est de chaque côté de la voie de contournement, dans le bois. On organise les boucles qu’on veut, parce que ce n’est pas tout le monde qui a une journée complète pour tout faire», observe le bénévole de longue date.

Ça prendrait une bien grande boule de cristal pour évaluer combien de personnes empruntent les sentiers. Mais au Club des 3 raquettes, on sait qu’ils sont populaires en tout temps. C’est aussi une belle fierté quand on sait que des gens de l’extérieur choisissent de s’y dégourdir les jambes.

«C’est arrivé à plusieurs reprises que j’ai croisé des familles du Lac-Saint-Jean qui sont arrêtées sur le bord de la voie de contournement. Elles me disent que quand elles passent à La Tuque, elles arrêtent tout le temps pour faire marcher les enfants dans les sentiers avant de repartir», raconte Claude Philibert.

L’utilisation des sentiers s’est accentuée depuis l’aménagement des tonnelles sur la voie de contournement. À chacune d’elles, des cartes donnent des indications sur les circuits qu’on peut emprunter.

D’ailleurs, le Club des 3 raquettes est plus populaire que jamais. Le dernier décompte, à la fin de la présente saison, faisait état de 850 membres.