Le camping de La Croche demeurera fermé

Des résidents du secteur La Croche s’expliquent mal le fait que Ville de La Tuque ait fermé le camping sur la plage de la rivière Croche, tout près du village.

Quelques résidants l’ont fait savoir aux élus municipaux lors de l’assemblée de mardi, mais la ville est formelle : sa mission n’est pas de gérer des campings.

«On a rencontré les gens de La Croche à plusieurs reprises. C’est une décision qui émane du fait qu’on ne peut plus, à Ville de La Tuque, gérer des campings. Ce n’est pas notre mission. On a fermé celui de Parent et celui de La Croche» laisse entendre Pierre-David Tremblay, maire de La Tuque.

Des affiches ont été apposées à l’endroit même où a été mise la barrière, indiquant qu’il était interdit d’y camper.

M. Tremblay dit qu’il comprend que les gens souhaitent garder leur plage et leurs sentiers. «Ça devient un espace vert». Aussi, la plage sera toujours disponible, tout comme les sentiers.

Il ajoute que la ville a offert aux résidants du secteur de créer un organisme et de prendre en charge le camping. «Il y a eu deux promoteurs. Lorsqu’ils ont vu de quelle façon les gens répondaient, négativement, à cette demande-là, je pense qu’ils ont craint les investissements futurs. On est très limité à La Croche, c’est une zone inondable, on ne peut pas y faire n’importe quoi. On ne peut même pas faire une fosse septique, les coûts sont exorbitants», ajoute-t-il, se disant ouvert aux propositions de personnes qui souhaiteraient reprendre le flambeau.

À une demande de la citoyenne Sandra Tremblay qui regrettait que les gens doivent laisser leur voiture à la barrière et emmener leur chaises, serviettes et glacières à pied à la plage, le maire a répondu qu’il n’était pas prévu d’en permettre l’accès en véhicue. Il dit que la ville ne souhaite pas repartir, de cette manière, un camping.

«Avant que la Ville décide d’installer des numéros de terrain, les gens y allaient quand bon leur semblait. Ils mettaient une tente et ça n’a jamais dérangé. Je ne comprends pas pourquoi là, ça serait interdit d’aller passer une fin de semaine avec sa tente, sa tente roulotte. Ça a toujours été comme ça», a-t-elle laissé tomber.

«À l’heure actuelle, le camping est interdit, tranche le maire. Dans les espaces verts, dans les parcs, on ne permet pas de camping. Il y a peut-être des tolérances qui se font, mais à notre niveau, il n’y en aura pas».

«On est propriétaire du terrain. Si les gens squattent le terrain, s’il y a des accidents, on a une responsabilité», complète le conseiller Roger Mantha.

«Ça amène du monde. De savoir qu’on ne peut plus y aller, ça me fait quelque chose. Je trouve ça pour irrespectueux pour les gens de la place […] On a un joyau et on est en train de le négliger. Tout le monde qui vient à La Tuque, c’est la place où je les emmène, c’est la place qui les charme», fait valoir pour sa part Jessie Tremblay, qui rapporte que beaucoup de gens de l’extérieur aimaient y camper.

«Ça amène des frais. Ça amène toutes sortes de problèmes. On ne pouvait pas développer ce camping. Ça demandait des toilettes, de l’électricité», a précisé le maire.