L’Association Éducative et Récréative des Aveugles est maintenant présente à La Tuque

Active depuis 50 ans dans la région de Trois-Rivières, l’Association Éducative et Récréative des Aveugles (AÉRA) étend ses services jusqu’à La Tuque. L’AÉRA s’avère une ressource fort utile pour les personnes ayant des problèmes de vision.

Interventions sociales, formations, défense de droits, voilà autant de services offerts par l’AÉRA. Un point de services sera éventuellement ouvert à La Tuque, pour des cafés-rencontres et pour échanger.

«On dessert cette clientèle-là et on ne connaît pas les gens de La Tuque. On ne peut pas avoir une liste avec les personnes handicapées visuelles», dit Karine Descôteaux, directrice générale.

Briser l’isolement

Pour favoriser les rencontres entre les personnes ayant une déficience visuelle, seront organisées des activités rassembleuses à Trois-Rivières. Les gens de La Tuque seront invités à y participer. Différentes causeries ou formations sont offertes via la plate-forme Zoom. L’offre de services s’est beaucoup développée ces dernières années.

On veut briser l’isolement avec différentes activités offrant des occasions et des trucs pour mieux vivre son quotidien, par des soupers et jeux adaptés, des café-rencontre et des dîners-conférences. L’AÉRA organise également les activités sportives, de motricité ou encore des activités traditionnelles comme la cabane à sucre, des épluchettes de blé d’Inde, des sorties automnales, des repas de Noël ainsi que des activités socioculturelles.

Actuellement l’AÉRA compte 92 membres, mais elle souhaite en recruter davantage, partout en Mauricie.

L’autonomie

L’AÉRA veut aider les gens à devenir le plus autonome possible : «Une personne handicapée visuelle peut devenir autonome. Ça dépend toujours d’elle. Je connais des personnes qui travaillent, qui font toutes leurs choses par elles-mêmes», assure Mme Descôteaux.

«Bonjour, comment ça va» est un service où un bénévole appelle un membre, une ou deux fois par mois pour discuter et briser l’isolement. «Les personnes handicapées visuelles peuvent avoir perdu confiance en leurs capacités et en leur autonomie et/ou avoir peur des préjugés auxquels ils pourraient être confrontés via le regard des gens et cela engendrerait un évitement de contact avec les autres. Ainsi, le suivi offert par les bénévoles leur permet de briser certaines barrières», fait valoir Mme Descôteaux.

Une travailleuse sociale assiste les membres pour atteindre certains objectifs liés au travail ou pour la vie de tous les jours. Elle peut répondre à des besoins spécifiques tels l’adaptation à la perte graduelle de la vue, lors de la traversée d’une épreuve ou pendant une période difficile.

On veut outiller les gens le mieux possible, comme par exemple lors des déplacements, ardus pour les personnes malvoyantes. À titre d’exemple, un GPS «Blind Square» lit des noms de rues, donne des points cardinaux, donne l’adresse et sonne quand on est rendu à destination. «Ce sont des outils pour faciliter le quotidien de la personne», précise la directrice générale.

L’AÉRA peut donc s’avérer une ressource précieuse pour les personnes qui voient peu ou pas. On les rejoint, sans frais, à 1-844-646-2372 ou à www.aera0417.com.