La Tuque est retenue pour un projet pilote de tribunal spécialisé en violence sexuelle et conjugale

Le ministre de la Justice et procureur général du Québec, Simon Jolin-Barrette, et la députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, ont annoncé une première série de districts où seront déployés des projets pilotes de tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale.

Le Palais de justice de La Tuque est l’un des cinq secteurs retenus. Outre La Tuque, les Palais de justice de Québec, Salaberry-de-Valleyfield, Granby et Drummondville recevront aussi ce projet pilote.

Les réalités territoriales et populationnelles; la diversité en ce qui concerne les tailles des palais de justice; la présence d’organismes communautaires œuvrant en matière de violence sexuelle et de violence conjugale sur le territoire ainsi que la présence de communautés autochtones sont autant d’éléments qui ont milité pour l’attribution des lieux retenus.

« Les projets pilotes permettront de développer les meilleures pratiques et aussi d’évaluer les retombées de notre modèle de tribunal spécialisé dans différents contextes. Le ministère de la Justice travaillera en concertation avec les partenaires locaux pour favoriser la mise en œuvre des projets pilotes », indique le gouvernement du Québec.

Québec est la première juridiction dans le monde à déployer un tel tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale. On croit qu’il permettra d’assurer un meilleur accompagnement aux personnes victimes avant, pendant et après le processus judiciaire.

« Parce qu’il est inacceptable que des femmes vivent de la violence, je suis soulagée que La Tuque ait été retenue pour un projet pilote.  Je tiens à remercier grandement les organismes locaux dont le Toit de l’Amitié et le Centre Asperimowin, pour leur immense travail de soutien pour sortir les femmes violentées de leur isolement et leur permettre de retrouver des conditions de calme et de sérénité. Le ministère de la Justice travaillera avec vous pour favoriser la mise en œuvre de projets pilotes du tribunal spécialisé », a entre autres mentionné Marie-Louise Tardif, députée de Laviolette-Saint-Maurice.

« Notre objectif est que le tribunal spécialisé puisse être implanté de façon permanente à travers tout le Québec le plus rapidement possible. Nous voulons qu’au Québec, le passage des personnes victimes à travers le processus judiciaire soit adapté à leurs réalités et leurs besoins particuliers. Les personnes victimes doivent pouvoir être accompagnées et se sentir en confiance et en sécurité tout au long de leur parcours. C’est ce que permettra le tribunal spécialisé », ajoute Simon Jolin-Barrette.

« Notre gouvernement agit dans le dossier de la violence faite aux femmes et cette première annonce le prouve bien. Comme l’a démontré le rapport Rebâtir la confiance, le passage dans le système judiciaire peut être difficile pour les personnes victimes de violence sexuelle ou conjugale, qui sont surtout des femmes. On vient aujourd’hui faire un pas de plus pour la création d’un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale, une recommandation phare du rapport Rebâtir la confiance », complète Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine.

 Parmi les faits saillants, il faut noter que la création d’un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale constitue une mesure phare du rapport Rebâtir la confiance, déposé en décembre 2020 par le Comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale.