La FPQ veut des engagements des cinq partis

La Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ) a dénoncé une cohabitation jugée difficile entre elle et le secteur de l’exploitation forestière sur les territoires des pourvoiries.

La FPQ effectue cette sortie publique alors que la saison de pêche est débutée et que les vacances familiales battent leur plein.

« La FPQ déplore que l’équilibre et le respect mutuel entre la foresterie et le milieu des pourvoiries

Alors qu’il existait autrefois un certain équilibre ainsi qu’un respect mutuel entre les secteurs de la foresterie et de la pourvoirie, l’application de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LADTF) et la prise en charge de la planification forestière par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) forcent désormais ce constat fort déplorable. Ce dernier planifie les activités forestières de manière non durable pour les pourvoiries en sol québécois, tout en faisant fi des inquiétudes des entrepreneurs quant à l’avenir des territoires dont ils dépendent. C’est présentement plus de 400 entreprises de pourvoiries qui sont touchées par cette situation », regrette la FPQ.

« Il importe de mettre en place de simples règles afin d’assurer un aménagement forestier durable des territoires utilisés. Concrètement, cela implique de baliser le niveau de prélèvement des ressources avec un taux durable et d’assurer une planification adaptée à chaque territoire de pourvoirie incluant le réseau routier. Cette avenue est possible dès aujourd’hui. Rappelons que la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, effective depuis 2013, épouse le principe d’un aménagement forestier durable ainsi qu’une gestion intégrée. À l’heure actuelle, c’est la mise en application par le MFFP de ce cadre légal déjà établi qui est problématique, et non l’esprit de la loi », affirme Bruno Caron, président du conseil d’administration de la FPQ.

En marge des élections provinciales du 3 octobre, l’organisme a demandé aux cinq partis représentés l’Assemblée nationale de s’engager à modifier le Règlement sur l’aménagement durable des forêts du domaine de l’État afin d’introduire des références propres aux pourvoiries pour la préservation et le développement de leurs activités. On veut que soit intégrée la notion de plan d’aménagement forestier durable « obligeant les intervenants forestiers et de la pourvoirie à développer une vision à long terme du réseau routier ».

La FPQ a rappelé qu’elle génère des retombées économiques annuelles estimées à 249,4M$, accueillant 510 270 personnes par année, dont 90 000 de l’extérieur du Québec.