Grève de l’APTS

De la protection de la jeunesse aux archives médicales, en passant par les services en santé mentale, en réadaptation, en imagerie médicale ou encore en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme, la vaste majorité des professionnels et des techniciens du réseau public de santé et de services sociaux se mobilisent pour protéger l’accessibilité et la qualité des services offerts à la population québécoise, dont 5200 en Mauricie et au Centre-du-Québec.

«Les millions auront beau pleuvoir pour favoriser la création de nouveaux postes, encore faut-il qu’il y ait des gens volontaires et dûment formés pour les occuper. Les postes vacants se multiplient. Les négociations ne débloquent pas, y compris pour le secteur de la protection de la jeunesse – prétendument parmi les priorités gouvernementales. En refusant de bonifier les conditions de travail des salariés du réseau public, le gouvernement se tire dans le pied», affirme Véronique Neth, présidente de l’APTS MCQ.

L’APTS dénonce le manque de sérieux du gouvernement Legault. Le syndicat déplore que les pourparlers traînent en longueur et les négociateurs du gouvernement n’ont toujours pas de mandat pour parvenir à une entente négociée.

«La présentation de trois offres globales, pratiquement identiques et couvrant à peine l’inflation, démontre le peu de considération des élus caquistes pour les conditions de travail des femmes, en grande majorité, et des hommes qui prennent soin de la santé physique et mentale de la population québécoise», affirme l’APTS.

Ces journées de grève, les premières dans le réseau de la santé et des services sociaux dans le cadre de cette ronde de négociations, s’exerceront dans le respect des services essentiels.

« En offrant d’améliorer les conditions de travail de seulement quelques-uns de nos membres le gouvernement laisse prendre le feu dans les autres secteurs. Actuellement, tout le réseau s’enflamme. La surcharge de travail se généralise dans tous les secteurs. La gestion des services publics au gré des crises, ça suffit! Il faut valoriser les emplois du secteur public, attirer la relève et conserver l’expertise des salarié·e·s qui méritent une véritable reconnaissance de la part de Québec, pas juste quelques remerciements en conférence de presse. Être payé·e·s au féminin, c’est terminé », poursuit Véronique Neth.

« François Legault a l’occasion de démontrer une fois pour toutes qu’il croit que tous les Québécois ont droit à des soins de santé et à des services sociaux accessibles et de qualité. Une chose est certaine, les professionnels et les techniciens membres de l’APTS en Mauricie et au Centre-du-Québec ont ces services à cœur et entendent se battre pour les défendre », conclut-elle.

Au niveau national ce sont 60 000 membres de l’APTS qui ont déclenché cette grève dénonçant l’impasse qui subsiste après 18 mois de travaux aux tables de négociations pour le renouvellement de leur convention collective. Elle représente une centaine de travailleurs à La Tuque.