Gazoduq : le maire demeure confiant malgré le départ d’un investisseur majeur

GAZODUQ. Le maire de La Tuque Pierre-David Tremblay, a réitéré sa déception face au retrait d’un partenaire financier majeur dans le projet de Gazoduq, annoncé la semaine dernière. Mais il n’entend pas baisser les bras.

Il ajoute que les travaux continuent d’avancer sur le terrain et les recherches se poursuivent dans le but de trouver d’autres investisseurs.

M. Tremblay ne cache pas qu’il souhaiterait obtenir la bénédiction de la communauté de Wemotaci, qui tirera également profit du passage de la conduite.

Pourquoi, au Canada, on a autant de misère au niveau des entreprises énergétiques, à être capable d’exploiter nos produits, alors que d’autres pays le font, sont maître d’œuvre et en tirent des bénéfices ? […] C’est peut-être une question d’acceptabilité sociale, mais ici à La Tuque, on l’a.

-Pierre-David Tremblay

«J’aurai des discussions dans les prochains jours avec le chef de Wemotaci et également je me propose de passer un coup de fil à Constant Awashish. Je veux qu’ils soient plus présents dans ce dossier, car il y a beaucoup de retombées économiques pour La Tuque. On l’a vu avec la rénovation des barrages, c’est une possibilité d’aller chercher 80M$ par des contrats, par du développement. Mais avec le Gazoduq, il y a des discussions pour loger les travailleurs […] ça peut être un beau projet pour Wemotaci qui cherche à avoir du logement social», fait valoir Pierre-David Tremblay. Tout passe, selon lui, par des partenariats.

Pour La Tuque, s’il se réalise, le projet de conduite amènerait des revenus de 10M$ annuellement, pendant 25 ans. Les Atikamekw sont également consultés, de façon parallèle, par l’entreprise.

«Sur le terrain, ça va être enfoui (la conduite), c’est environ 30 mètres de largeur, soit une distance entre deux poteaux de téléphone, environ 100 pieds. On a déjà la compagnie Énergir ici, on n’a pas de conséquence», évalue le maire de La Tuque.

On parle beaucoup, ces jours-ci, de l’acceptabilité sociale du projet GNL, surtout avec les récents blocus ferroviaires, mais peu de mains se sont levées pendant les récentes consultations qu’a tenues Gazoduq sur le projet, avance M. Tremblay. «J’ai eu l’occasion de faire des rencontres citoyennes à l’automne, j’en ai énormément parlé, je n’ai pas senti de rejet du public, bien au contraire», a-t-il aussi noté.