Dépassements de coûts de 722 000$ pour les travaux au Complexe

Une programmation culturelle sera tout de même présentée par la CDAC

Ce n’est pas tout de suite que débuteront les travaux majeurs de rénovation, au coût de 3,2M$ au Complexe culturel Félix-Leclerc.

Le nouveau panneau d’affichage devant l’édifice laissait présager depuis quelques jours que les premières notes dans la salle la Forestière n’allaient finalement pas retentir en décembre : «Rénovations en cours, ouverture 2021».

Lors de l’assemblée du conseil municipal de La Tuque du mois d’août, des dépassements de coûts de 556 000$ forçaient les élus à retourner en appel d’offres. À l’assemblée de mardi dernier, le chiffre bondissait à 722 000$. Quatre des cinq soumissions ont dû être rejetées.

«C’est sûr que l’effet de la pandémie n’aide pas. Il y a un manque de main-d’œuvre. Ce genre de salles de spectacles là, c’est spécialisé. Ce n’est pas tout le monde qui peut travailler là-dedans, c’est réglementé. On est pris par tous ces aléas. Les plus grands coûts, ce sont les bancs rétractables. Le contrat a été donné (N.D.L.R. au coût de 905 789$), donc, on va de l’avant. Le reste est plutôt accessoire et on pense être capable de refaire des appels d’offres et d’avoir de meilleurs coûts. Ce qui va peut-être retarder le calendrier des travaux», a expliqué le maire, Pierre-David Tremblay.

La directrice générale de la Corporation de développement des arts et de la culture de Ville de La Tuque (CDAC), Marie-Pierre Mailhot, rappelait qu’initialement, des travaux devaient être terminés pour la mi-décembre afin de présenter une programmation locale, avant de fermer à nouveau en mars 2021 pour installer les nouveaux gradins.

La pandémie aura changé l’échéancier, de telle sorte pour qu’il ne sera pas possible de présenter des spectacles au cours de l’hiver qui vient.

La culture ne sera pas sur pause

Si des travaux auront fort probablement lieu au cours de l’hiver, les fervents de culture ne seront pas en reste.

Des spectacles hors les murs seront présentés dès janvier, tout comme des ateliers culturels, des prestations culturelles spontanées. «On est en train de travailler là-dessus», laisse entendre Mme Mailhot.

Au cours d’une récente conférence de presse où des octrois du gouvernement fédéral étaient confirmés pour la rénovation du Complexe, Marie-Pierre Mailhot a promis que son organisme donnera des «piqûres culturelles» partout dans la ville au cours des prochains mois : «Cela va se faire en association avec les écoles, les services de garde et la population. C’est vraiment de leur donner le goût des arts et de la culture d’une façon différente que celle de venir au Complexe, en espérant que, dans un an, ils soient au rendez-vous pour nos spectacles ici, dans la maison de la culture».

La Campagne du Gâteau

La pandémie et le report des travaux changeront les choses pour la prochaine Campagne du Gâteau. Celui qui dirige les destinées de cette grande journée de solidarité, Réjean Leclerc, assure que l’événement aura bel et bien lieu, le dimanche 6 décembre. On a toutefois appris qu’il ne sera pas présenté au Complexe culturel, comme c’était le cas depuis 1999.

La Campagne du Gâteau prendra une tout autre forme cette année, mais elle sera bel et bien présentée.

Sous quelle forme ? On ne le sait pas encore, mais les dirigeants explorent activement toutes les possibilités, le tout, pour respecter les consignes de la santé publique. La Campagne du Gâteau, on le sait, est au profit du Centre de bénévolat de La Tuque. L’année dernière, 95 836 $ avaient été amassés pour l’aide aux personnes démunies de la région du Haut-Saint-Maurice.

Au fil des prochaines semaines, une décision sera prise par les organisateurs, mais la Corporation de développement des arts et de la culture reste associée à la Campagne du Gâteau en continuant d’y apporter son aide de façon technique. «On veut que le Gâteau ait lieu : il y a des besoins», conclut la directrice de la CDAC.